C'est un véritable plaidoyer pour la vigilance de tous que le Premier ministre a fait, hier à l'occasion du cérémonial de recueillement à la mémoire des victimes du terrible attentat terroriste ayant visé, il y a deux ans de cela, le palais du Gouvernement. Ahmed Ouyahia a affirmé au sujet de la situation sécuritaire dans le pays que l'Etat «maîtrise la situation, mais de là à s'aventurer à dire que nous sommes complètement à l'abri d'un attentat serait exagéré». M. Ouyahia a salué, dans ce contexte, la mobilisation et la lutte des forces de sécurité et à leur tête l'Armée nationale populaire contre le terrorisme. Il plaidera pour la mobilisation et la vigilance de tout le monde ; citoyens, pouvoirs publics et diverses forces de sécurité, seul moyen, selon lui, à même de lutter contre les lâches attentats terroristes. A propos du cérémonial auquel ont assisté le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, le ministre délégué chargé des collectivités locales, Daho Ould-Kablia, et le wali d'Alger, Mohamed-Kebir Addou, en sus des fonctionnaires du palais du Gouvernement, des membres des familles des victimes ainsi que des lycéens, venus de trois lycées différents de la capitale, le Premier ministre a indiqué qu'«il se veut un recueillement à la mémoire des collègues que nous avons malheureusement perdus lors de l'attentat terroriste. Un recueillement à la mémoire de compagnons, hommes et femmes, qui servaient la République dans cet immeuble, et qui auront payé le prix à la démence du terrorisme». «Cette cérémonie se veut, à la fois, un recueillement à la mémoire des cadres et fonctionnaires du Palais et des autres victimes de cet attentat du 11 avril mais, aussi, un hommage et un recueillement à la mémoire des victimes du terrorisme à travers tout le territoire national et à travers toutes ces années», a poursuivi M. Ouyahia. Le Premier ministre a souligné que «la République est restée debout, plus forte que jamais et son peuple plus déterminé qu'il ne l'a jamais été, et il en a donné le meilleur exemple, il y a de cela deux jours, lorsqu'il fallait qu'il sorte pour consolider ses institutions et élire son président de la République».