Liverpool, en pleine saison galère, dispute contre Bâle un match à quitte ou double qu'il doit absolument remporter sous peine d'élimination à l'issue de la 6e et dernière journée de Ligue des champions. Avant l'ultime rencontre du groupe B, les Suisses, 2e avec six points, devancent en effet de deux unités les Anglais, qui restent sur quatre matches sans victoire depuis la 1re journée. Un nul suffit donc à l'équipe de Paulo Sousa pour revenir, comme en 2012, en 8e. "On est toujours bien vivants et le prochain match sera j'en suis sûr une nouvelle soirée spéciale pour Liverpool, assure pourtant le milieu des Reds Lucas. Le côté positif, c'est que l'on a notre sort entre les mains". La bonne nouvelle pour Brendan Rodgers, c'est effectivement qu'une simple victoire permettra de renouer avec le Top16 pour la première fois depuis 2009. La mauvaise, c'est que son équipe, qui n'a jamais battu cet adversaire en trois occasions et s'est inclinée à l'aller (1-0), s'est déjà retrouvée dans cette situation en 2002. Piégé alors à Anfield (1-1), Liverpool avait ensuite pris la porte. Même si le dernier résultat n'a pas été probant contre Sunderland (0-0), Brendan Rodgers, qui peut devenir le 9e entraîneur à se qualifier sans avoir plus de sept points, a donc essayé samedi de mettre le plus de chances possibles de son côté en préservant Gerrard. Alors que Balotelli et Sturridge sont encore forfaits, que Sterling a ralenti la cadence, le bilan du 9e de Premier League à Anfield n'incite pourtant pas à l'optimisme avec cinq victoires seulement en 15 matches depuis le début de saison. Même si, avec un seul but encaissé lors de ses trois derniers matches, Liverpool n'a aussi jamais été autant "étanche" cette saison. Le peuple rouge en appelle donc une nouvelle fois à son passé pour faire pencher le sort de son côté. Il y a dix ans jour pour jour, Liverpool s'était déjà retrouvé dans une situation délicate lors de la 6e journée. Les Anglais avaient besoin d'une victoire par deux buts d'écart contre l'Olympiakos, et Gerrard la leur avait donnée dans les derniers instants. "Petits Suisses" ? Pas vraiment En fin de saison, les Reds avaient même remporté une C1 invraisemblable contre le Milan AC. Mais les "Petits Suisses" n'ont plus rien du faire-valoir qu'ils ont longtemps été. "La qualification est notre objectif depuis le début et cela peut devenir une réalité dans 90 minutes", a ainsi rappelé l'entraîneur portugais de Bâle, arrivé à l'intersaison. L'an passé, son club a dominé deux fois Chelsea en poules et décroché un succès historique en Angleterre. D'ailleurs, il n'a même été battu qu'une seule fois lors de ses quatre derniers déplacements dans l'île depuis 2011. Déjà dominé à deux reprises en déplacement cette saison, Bâle a aussi des arguments historiques à mettre en avant puisque lors de ses neuf dernières campagnes européennes, il a toujours pris au moins un point à l'extérieur. Pour arracher celui-ci, Paulo Sousa, qui retrouvera Die mais perdra Sio, a donc fait aussi le nécessaire en reposant ses cadres samedi. Sans que cela ne ralentisse l'intouchable leader du championnat domestique, qui a repoussé largement Lucerne (3-0). Le champion en titre a remporté sept de ses huit derniers matches et encaissé seulement trois buts dans l'intervalle. Seul le Real (1-0) a réussi, et encore dans la difficulté, à repousser ses assauts. Excellent contre les Madrilènes, l'Albanais Gashi sera encore une menace à prendre au sérieux. Cette saison, le meilleur buteur du dernier championnat suisse (19 buts en 2014) a déjà frappé 11 fois dans la compétition domestique. Et toutes compétitions confondues, il reste également sur huit réalisations lors de ses huit dernières sorties.