Plus jeune entraîneur à avoir remporté la Ligue des champions d'Afrique, Kheireddine Madoui (37 ans) est aussi le plus jeune coach à la coupe du monde des clubs qui débute mercredi au Maroc, un pays que le technicien algérien retrouve cinq ans après son dernier passage lorsqu'il était entraîneur adjoint de l'ES Sétif. C'est d'ailleurs en terre marocaine que l'ancien défenseur central de l'ESS et du CR Belouizdad faisait ses premiers pas sur le plan international. A l'époque, il venait d'être nommé entraîneur adjoint de l'Aigle noir que dirigeait Ali Mechiche. L'ESS, équipe constellée alors de vedettes, donnait la réplique en novembre 2009 au Raja Casablanca dans le cadre de la demi-finale aller de la Coupe de l'Union nord africaine de football (UNAF). Les Sétifiens avaient réussi à imposer le nul (1-1) aux Rajaouis dans un match très disputé. Une très belle expérience pour le jeune entraîneur qui commençait à faire son apprentissage à l'échelle internationale. Cinq ans après, Madoui revient au Maroc mais cette fois plus aguerri et de surcroît avec le statut de champion d'Afrique que beaucoup d'entraîneurs chevronnés n'ont pas eu la chance d'obtenir. Et pour une première expérience dans une coupe du monde des clubs, l'homme ne manque pourtant pas d'audace. "Nous allons faire autant ou mieux que le Raja Casablanca et le TP Mazembe", lançait l'ancien international algérien à la presse nationale et étrangère à l'arrivée de l'ESS à Rabat mardi. Le Raja et le TP Mazembe (RD Congo) sont les deux seuls clubs africains à avoir atteint la finale du "Mundialito", un scénario que Madoui ambitionne de rééditer. Ambitions sans limites Et comme l'appétit vient en mangeant, le jeune entraîneur de l'ESS n'est nullement effrayé par le pari. "Impossible n'est pas sétifien", répondait-il encore aux journalistes étrangers qui qualifiaient de "démesurées" les ambitions du coach de l'Entente. L'aventure commence d'ailleurs ce mercredi soir pour Madoui lorsqu'il assistera au match d'ouverture entre le MA Tetouane (Maroc) et Auckland City (Nouvelle Zélande), un rendez-vous qui sera suivi avec beaucoup d'attention par le technicien algérien vu que le vainqueur sera l'adversaire de son équipe samedi prochain en quart de finale. "Pour l'instant, nous nous focalisons sur notre rencontre de samedi. La préparation de ce rendez-vous débute par ce match d'ouverture que nous allons suivre avec un grand intérêt afin de bien décortiquer le jeu de notre adversaire en quart de finale", explique encore Madoui. A entendre parler le patron technique d'Al-Kahla, l'on constate vite que les ambitions de ce jeune entraîneur n'ont pas de limites. Il incarne désormais le modèle de la réussite d'une nouvelle génération de techniciens locaux censés réhabiliter l'image de marque de leurs aînés responsables en partie, aux yeux de certains observateurs, de la régression du niveau du football algérien. Mais attention, le Mondial n'est pas la Ligue des champions, mettent en garde les spécialistes.