L'Afrique «n'a pas failli» à ses responsabilités face à la crise libyenne, a déclaré jeudi à Oran, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «La crise de la Libye a été gérée, depuis 2011, d'une manière non conforme à ce qu'avait souhaité l'Union africaine», a indiqué M. Lamamra, lors d'un point de presse organisé à l'issue du 2e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, en ajoutant dans ce sens que «l'Afrique n'a pas failli à ses responsabilités». Le ministre a appelé les pays africains à «adopter des positions consensuelles sur les questions de paix et de sécurité, comme la crise libyenne afin de renforcer davantage la coordination et la coopération entre l'UA et l'ONU», a-t-il précisé. Pour le ministre, «il est important de favoriser des solutions africaines aux problèmes du continent». «Les décisions prises au niveau des Nations unies et de son Conseil de sécurité concernant les questions de paix et de sécurité des pays de notre continent doivent refléter les positions et les réalités africaines», a encore soutenu Lamamra. Pour sa part, le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki Mahamat, a abondé dans le sens de son homologue algérien en estimant que l'Afrique «a pris ses responsabilités concernant la crise libyenne», en soutenant notamment l'initiative de l'Algérie visant à aider le peuple libyen à sortir de la crise. «Les pays voisins sont les mieux placés pour interagir avec les spécificités de ce problème», a-t-il estimé. «Nous devons tenir compte du fait que les schémas classiques préconisés pour parvenir à une solution de la crise de la Libye ne sont pas adaptés aux réalités de ce pays qui traverse une situation difficile et complexe», a-t-il souligné, tout en saluant l'initiative de l'Algérie qualifiée de «plus-value» pour les actions menées pour traiter cette question.