Le Secrétaire général du Front de Libération National (FLN), Amar Saadani, a appelé, samedi, à partir de Tizi-Ouzou, toute la classe politique à "se rencontrer" et à "s'unir" afin d'œuvrer à la préservation de la stabilité et de la souveraineté nationales. Intervenant lors d'une rencontre régionale des militants et cadres de son parti, M.Saadani a appelé toute la classe politique et les cadres du pays à un "débat national" pour "protéger l'Algérie contre un complot ourdi par des pays étrangers, visant à la soumettre économiquement par la baisse du prix du pétrole, après avoir échoué à le faire militairement avec les soulèvements dit du +Printemps arabe+", qui, a-t-il dit "n'ont ramené que guerre et désolation". Selon le SG du FLN, ce complot, qui vise à soumettre certains pays, "est le même que celui mené en 1988 et qui a abouti à la disparition de l'ex-Union soviétique (URSS) et au terrorisme en Algérie". "Aujourd'hui, c'est une guerre économique qui est menée contre notre pays à travers la baisse anormale des prix du pétrole", a-t-il soutenu. L'orateur a déploré que des partis politiques "mus uniquement par des intérêts personnels et la course au pourvoir, aient refusé l'appel à un débat lancé par un parti national, connu pour son nationalisme, à savoir le Front des Forces Socialistes, mais qui ont accouru pour rencontrer une délégation de l'Union européenne (UE)". M. Saadani a saisi l'occasion pour dénoncer ce qu'il a qualifié de tentatives d'ingérence dans les affaires internes de l'Algérie en déclarant que "Le FLN refuse toute ingérence de pays étrangers dans les affaires internes du pays, au nom d'une démocratie qu'ils n'arrivent pas à garantir chez eux". "Nous voulons une classe politique consciente et vigilante pour préserver la stabilité du pays et la paix sociale, acquises après une décennie noire et une période de transition qui a coûté à l'Algérie plus de 220.000 morts et des milliards de dollars de dégâts", a-t-il rappelé. M. Saadani a, par ailleurs, dénoncé certains partis et personnalités politiques, qui veulent "faire descendre le peuple dans la rue au nom d'intérêts étroits et personnels, et de revendications anticonstitutionnelles". "La fin de la période de transition et le retour de la paix sociale les dérangent", a-t-il indiqué à ce propos. M. Saadani qui a abordé brièvement les propositions du FLN dans le cadre du projet de révision de la Constitution, a rappelé, entre autres, la position de son parti en faveur de l'officialisation de Tamazight et du renforcement des prérogatives des élus.