Le président cubain Raul Castro s'est dit prêt samedi à n'écarter aucun sujet dans le cadre du dialogue avec Washington et a vu dans le rapprochement avec les Etats-Unis la levée d'un «obstacle» vieux d'un demi-siècle. «Le peuple cubain salue cette décision juste du président des Etats-Unis Barack Obama. Elle entérine la levée d'un obstacle aux relations entre nos pays», a déclaré le président cubain dans un discours de clôture d'une session parlementaire semestrielle. «Nous réitérons notre disposition au dialogue respectueux et réciproque autour de (nos) divergences», a-t-il ajouté, affirmant «accepter de dialoguer (...) de n'importe quel thème, de tout ce dont on voudra parler au sujet de Cuba, mais aussi des Etats-Unis». Mercredi, les chefs d'Etat américain et cubain avaient fait l'annonce historique d'une volonté mutuelle de normaliser leurs relations diplomatiques après un demi-siècle de brouille. De premiers entretiens officiels sont prévus dès janvier. Vendredi, le président américain a rappelé qu'il «partageait les préoccupations des opposants et des militants des droits de l'homme sur le fait» que Cuba est toujours dirigé par «un régime répressif». «Cuba va changer, c'est incontournable», mais «je ne prévois pas de changements du jour au lendemain», a ajouté Barack Obama au cours de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année à la Maison Blanche.