La médaillée de bronze aux derniers Jeux olympiques de Pékin, Soraya Haddad, continue à défier les nouveaux responsables de la Fédération algérienne de judo. Haddad refuse de rejoindre la sélection nationale, en stage de préparation actuellement en France, et de travailler surtout sous la houlette de Salima Souakri, nommée entraîneur de l'EN féminine par le nouveau patron de la FAJ, Ali Bendjemaâ, à la place de Hamid Chaâlal. «On a envoyé une convocation à Soraya Haddad, mais elle a brillé par son absence. C'est une athlète de haut niveau. Son cas nous dépasse. C'est du ressort du ministère de la Jeunesse et des Sports, conformément au décret sur les sportifs d'élite et de haut niveau. Ce décret fixe les droits et les obligations des athlètes», a déclaré dimanche sur les ondes de la radio le directeur technique national, Nacer Ouarab. Outre son refus de collaborer avec Souakri, avec laquelle le courant ne passait pas depuis belle lurette, Haddad s'est mise du côté de Mohamed Bouhaddou dont la candidature à la présidence de la FAF a été rejetée par les services du MJS et attend l'issue du recours adressé par son ancien coach à la Fédération internationale de judo pour trancher son avenir sportif, elle qui a reçu des offres alléchantes de pays européens et du Golfe pour changer de nationalité. La petite Soraya, injoignable ces jours-ci, a rejeté toutes ces offres, mais elle n'écarte pas l'éventualité d'arrêter sa carrière internationale. Ce sera une grande perte pour le judo algérien. Agée de 24 ans seulement, la fille d'El Kseur, première algérienne et africaine à décrocher une médaille olympique, est promise à un bel avenir. Tout le monde espère que son affaire connaisse un heureux dénouement.