Les recettes douanières se sont établies à 728,5 milliards (mds) de DA sur les dix (10) premiers mois de 2014, contre 745,08 mds de DA durant la même période de l'année précédente, soit une baisse de 2,22%, a indiqué à l'APS un responsable auprès de la Direction générale des douanes. Ce recul des recettes douanières s'explique essentiellement par la diminution des importations des produits énergétiques et lubrifiants, notamment les carburants comme le gasoil et l'essence super, soumis à 30% des droits de douanes, selon le directeur de la fiscalité et du recouvrement auprès de la Direction générale des douanes, M. Ibrahim Abbalou. En effet, la valeur des importations des produits énergétiques et lubrifiants a reculé à 177,5 mds de DA durant les dix premiers mois de 2014 après avoir atteint 303,1 mds de DA à la même période de 2013, soit une baisse de 41,4%. Ceci grâce à la remise en marche, en début 2014, de la raffinerie de Skikda après un arrêt de deux ans pour travaux de réhabilitation. Ce léger recul des recettes douanières intervient après une série de hausses successives réalisées entre 2006 et 2013, une période pourtant marquée par le démantèlement tarifaire dans le cadre de l'Accord d'association Algérie-UE et celui de la grande zone Arabe de libre échange (Gzale) dont le manque à gagner de recettes douanières s'est établi à plus de 724,2 mds de DA, soit plus de 9 mds de dollar depuis 2005. En somme, le recouvrement des recettes de douanes avait plus que triplé entre 2006 et 2013 en passant de 284 mds de DA en 2006 à 940 mds de DA en 2013. Cette hausse continue des recettes perçues par les douanes a servi à alimenter le budget de l'Etat par des sommes de plus en plus importantes: En 2013, plus de 25% du budget l'Etat sont provenus des recouvrements de la TVA à l'importation et des autres taxes et droits douaniers. Une performance réalisée grâce à la maîtrise des éléments de la taxation, notamment de la valeur en douane qui sert d'assiette sur la base de laquelle sont calculés les droits et taxes à l'importation, relève M. Aballou. Les douanes ont procédé, depuis 2006, à la mise en œuvre d'un système des valeurs-fourchettes des produits importés, qui sert de référence en matière de taxation, en dehors desquelles l'importateur ''indélicat" est soumis à un redressement de valeur. D'ailleurs, un fichier de valeurs-références pour les produits largement importés, dont les recettes douanières sont importantes, a été également mis en place depuis 2006. Ces deux dispositifs auront permis de réduire largement la fraude en matière de valeur, a-t-il souligné.