Les opérations de remise en état de la voirie et des façades des immeubles et des édifices publics lancées en urgence, en février dernier, principalement à la Basse Casbah, connaissent actuellement un ralentissement important des travaux. Les travaux d'amélioration urbaine, engagés fin février dernier dans plusieurs points du centre-ville, notamment à la Basse Casbah, ont repris leur cours normal depuis quelques jours. Lancés en grande pompe par la wilaya, officieusement en prévision de l'élection présidentielle du jeudi 9 avril, la remise en état des trottoirs, le nettoiement de la chaussée et le badigeonnage des façades des immeubles habités et édifices publics de la vieille ville d'Alger, toutes ses opérations programmées en urgence s'exécutent désormais durant les heures réglementaires de travail (8h-16h). Hier et avant-hier, à 17h, aucun ouvrier n'était sur place. «La fête est terminée. Il n'y a plus aucune raison de se presser», affirme un habitant. Ce dernier se dit toutefois heureux qu'on ait enfin pensé à améliorer le cadre urbain de son quartier natal. A quelques jours du début de la campagne électorale (19 mars), la wilaya avait mobilisé les travailleurs de plusieurs établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) placés sous sa tutelle. Ainsi, les équipes d'Asrout (assainissement des routes) commençaient à travailler tôt dans la matinée et tout le monde constatait qu'elles étaient encore sur place à 19h. Les ouvriers d'Asrout qui conjuguaient leurs efforts avec ceux du personnel de la Direction des travaux publics (DTP) ont fait un travail remarquable dans l'avenue du 1er-Novembre principalement. Cette artère de la vieille ville abrite une multitude d'édifices publics qui s'ajoutent aux bâtiments occupés par des résidents. C'est là que se trouve le Bastion 23 (Palais des Raïs), le siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), l'Institut national supérieur de musique, le Trésor public et les locaux d'une agence de la Cnas. En quelques jours seulement, le carrelage des trottoirs a été démonté et remplacé par un tapis de goudron, les façades des bâtiments repeintes et les espaces verts nettoyés et entretenus. L'avenue et ses environs immédiats ont été livrés à la circulation et il ne reste que quelques travaux de peinture au niveau de l'entrée principale du siège du Trésor public qui se font ces jours-ci. Le quartier a ainsi fait sa toilette. D'une blancheur éclatante, l'îlot se distingue nettement des autres parties du quartier aux façades encore blanchâtres. Actuellement, c'est l'entreprise publique Ecotra de Bab El Oued qui est chargée de repeindre en blanc les différents bâtiments du lycée Emir Abdelkader qui fait face au siège de la DGSN. Une bonne partie des travaux a été déjà exécutée, mais la réalisation se fait suivant une cadence des plus faibles. A côté du lycée Emir Abdelkader, l'immeuble qui fait l'angle de la rue Echafiâi a été uniquement retapé du côté le plus visible. Le côté qui fait face au lycée est laissé en l'état. Les murs sont d'une saleté repoussante. «J'espère qu'ils vont terminer de repeindre tout le bâtiment», estime un boutiquier. La façade donnant sur la voie publique a été repeinte, mais l'échafaudage qui a facilité les travaux est toujours en place. Des bouts de fer risquent ainsi de causer des dommages à tout au moment aux piétons qui sont de passage. Le danger est plus grand sachant que cette partie de la ville, la place Mohamed Ouanouri qui fait la jonction entre les communes de la Casbah et Bab El Oued, est fréquentée par des milliers de personnes au point de gêner sérieusement la circulation automobile.«Les travaux de peinture ont été achevés depuis la semaine passée, mais l'échafaudage est sur place. J'ai vu pas mal de gens, surtout les enfants, qui ont failli avoir les bouts de fer dans le visage. Il faut qu'on les enlève en urgence», exige un buraliste.