Plusieurs communes du centre-ville de la capitale et de sa périphérie ont engagé des travaux d'amélioration urbaine qui consistent notamment en la création ou la remise en l'état des trottoirs. Suivant la tendance générale, on constate que les accotements revêtus en carrelage se font de plus en plus rares. A la faveur du lancement de plusieurs projets portant amélioration urbaine, des communes du centre-ville de la capitale et de sa périphérie se sont engagées à créer ou à refaire les trottoirs. D'habitude, les autorités locales optent pour un revêtement à l'aide de carrelage. Mais force est de constater que plusieurs communes ont changé désormais de pratique. C'est le cas par exemple de la municipalité de la Casbah. Dans la vieille ville, des travaux d'amélioration urbaine ont été en fait engagés depuis février dernier principalement dans l'avenue du 1er Novembre qui abrite entre autres le siège du Trésor public, une agence de la Casnos, une antenne de la Cnas, le bâtiment de la DGSN, le Bastion 23 (palais des Raïs), l'institut national supérieur de la musique ainsi que plusieurs bâtiments à usage d'habitation. Le projet portait sur plusieurs opérations, dont le revêtement des trottoirs. Les accotements étaient revêtus avec du carrelage qui était en bon état. En dépit de cela, il a été décidé de les décapiter et de refaire le bitumage à base de goudron. Tous les trottoirs retouchés ont été ainsi revêtus. «Cela règle le problème une fois pour toute», affirme un agent de la Direction des travaux publics (DTP). Les accotements qui ont été pavés de carrelage sont à chaque fois dégradés : les carreaux ne cessent de se détacher. Résultat : les APC lancent constamment des projets d'aménagement des mêmes trottoirs. Le problème se pose actuellement dans les principales avenues du centre-ville de la capitale à l'image de la rue Ben M'hidi et Hassiba Ben Bouali. Dans ces axes, les dalles arrachées constituent le plus souvent des creux pour la stagnation des eaux usées et des eaux pluviales. Les passants sont nombreux à être aspergés de ces liquides puants. A la rue Hassiba, aux environs de l'hôpital Mustapha Pacha, ce genre d'incident est inévitable du fait que les carreaux de revêtement se sont complètement détachés. De ce fait, le goudronnage des accotements serait la solution idéale pour éviter ces désagréments et le gaspillage de l'argent public dans des projets à refaire chaque fois. C'est peut-être pour cette raison que les travaux de voirie initiés par les services de l'APC de Dély Ibrahim, dans le quartier Bois des Cars, suivent la même tendance. Les trottoirs de la route qui relie le grand carrefour du quartier à l'ancien village de Dély Ibrahim seront dallés avec du goudron. «C'est la meilleure solution. Le carrelage est difficile à mettre en place et l'opération prend beaucoup de temps sans oublier que les carreaux se détachent le plus souvent», affirme un ouvrier. Pour ce faire, l'entreprise de réalisation a enlevé les anciennes dalles pour les remplacer par une couche de bitume, plus résistant aux effets de l'utilisation fréquente et surtout aux perturbations climatiques. «ça permet aussi de ne pas gaspiller l'argent du contribuable dans la remise en état des trottoirs comme cela se fait généralement», nuance un des centaines de vendeurs de matériaux de construction établis tout au long de cette rue. Il faut dire que l'APC d'El Biar va à contre-courant de cette tendance. Dans le quartier cloîtré entre la salle omnisports Arribi et le parc des Pins du chef-lieu communal, les trottoirs – quand ils existent – sont revêtus d'un carrelage spécial. Dans cette cité, tous les accotements sont en travaux et les chantiers sont dans chaque coin de rue. «C'est un quartier résidentiel, le carrelage rouge fait chic !», explique un ouvrier. Le quartier est fait d'un ensemble de villas résidentielles. On y trouve aussi les sièges de plusieurs ambassades.