Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a fait part mardi, des différentes capacités de l'Algérie pour devenir un pays émergent et un acteur international, citant notamment, la vitalité de son économie et la jeunesse de la population. "Dans un contexte international tendu politiquement et économiquement, je ne doute pas de la capacité des Algériens à relever, ensemble dans la solidarité, ce formidable challenge", a souligné M. Sellal dans un entretien à l'APS, appelant à cet égard les Algériens à "se mobiliser, faire cesser la gabegie et croire en (leur) destin". Ainsi, l'Algérie a réussi entre 2000 et 2013 à redresser ses grands indicateurs macro-économiques et terminer cette période sur "une confortable position extérieure" avec 194 milliards de dollars de réserves de change et un niveau d'endettement extérieur presque nul, selon les données officielles. En outre, l'exercice 2013 a été clôturé avec un niveau de dette extérieure publique "historiquement bas", à seulement 374,5 millions de dollars contre 20,4 milliards de dollars en 2000, un bilan encourageant qui confirme et explique les bonnes performances de l'économie nationale durant la période 2000-2013. En mai dernier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait appelé le gouvernement en conseil des ministres, de livrer une véritable course contre le temps dans la mise en place des réponses aux attentes de la population notamment, la jeunesse, et dans la construction d'"une économie diversifiée et compétitive pour assurer une meilleure croissance", pouvant atteindre un taux de 7%. Il avait précisé à ce propos que le processus de réformes économiques et sociales déjà engagé sera accéléré en vue de promouvoir une économie diversifiée et compétitive. Dans ce cadre, le pacte national économique et social de croissance, signé en février 2014, lors de la réunion tripartite (gouvernement-UGTA-patronat), visait à accélérer les réformes économiques, développer des systèmes sociaux comme la santé et d'encourager l'accès au travail ainsi que la consolidation du partenariat et la mise à niveau des entreprises. Le président Bouteflika avait alors, expliqué que l'élaboration du programme d'investissements et de développement pour la période 2015-2019, devrait intégrer dans sa préparation, les concertations nationales et locales requises, et surtout tirer les leçons des expériences passées". Ce programme "doit donner un nouvel élan au développement local et au développement humain, mais aussi au développement d'une économie productive et compétitive dans tous les secteurs", avait-il souligné. En mars dernier, lors de la présentation du rapport trimestriel de la Banque d'Algérie (BA) sur les tendances monétaires et financières du pays récemment, le gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci avait indiqué que ''la position financière extérieure nette de l'Algérie est solide'', et ''en situation de niveau historiquement bas de la dette extérieure". ''Le niveau actuel de ces réserves accumulées dépasse les seuils d'adéquation habituels pour les pays émergents", avait-il relevé, estimant que cela permettait à l'Algérie de "faire face à d'éventuels chocs externes et de préserver sa stabilité extérieure". Une situation qui a permis par ailleurs à l'Algérie de participer à l'emprunt international lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars. Cette décision souveraine de l'Algérie lui permet d'entrer dans le club particulier des pays créanciers du Fonds, en lui permettant de renforcer ses capacités de prêts au pays en développement dans un contexte de crise économique mondiale, rappelle-t-on. En novembre dernier, M. Sellal, avait estimé que l'Algérie pouvait améliorer "substantiellement" ses performances économiques et qu'elle disposait d'un potentiel lui permettant de réaliser une croissance plus forte et durable. "Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il nous faut d'abord nous départir du pessimisme ambiant. Nous devons avoir de l'ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires", avait-il soutenu. Le Premier ministre avait rappelé que la construction d'une économie diversifiée, émergente à atteindre, à l'horizon 2019, avec taux de croissance de 7%, reposait notamment sur l'industrie, plaidant pour l'implication de toutes les compétences et tous les acteurs versés dans l'activité industrielle. "Le gouvernement met l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au cœur de sa démarche visant l'amélioration du climat des affaires, l'entreprenariat, le partenariat et la promotion de l'investissement créateur de richesse et d'emplois", avait-il dit, évoquant à cet égard, certaines mesures prises en faveur de l'entreprise, dont la bonification des taux d'intérêts, le rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté, la promotion du partenariat public-privé national et étranger, la réduction de la fiscalité et l'accès aux marchés publics.