Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a affirmé depuis Oran que tous les lieux de culte en Algérie sont sécurisés et protégés. «Il n'y a aucun danger pour les lieux sacrés des autres religions en Algérie, qui est capable de les protéger», a déclaré le ministre à la presse en marge d'une visite d'inspection du projet de réaménagement de la chapelle de Santa Cruz située sur les hauteurs du mont Murdjadjo, surplombant la ville d'Oran. «La pratique d'autres croyances dans notre pays s'effectue dans le respect et conformément aux lois régissant ce domaine», a souligné M. Mohamed Aïssa dans le même ordre d'idées, ajoutant que «la culture de tolérance entre religions et du respect de l'autre règne dans la société algérienne». Le ministre a également indiqué qu'un Islam modéré et de rayonnement est pratiqué en Algérie, ajoutant que «la contribution de l'Etat algérien à des projets de restauration et de réaménagement de structures religieuses non musulmanes est un message au monde et à l'Occident que l'Algérie est une terre de tolérance et de rejet de l'extrémisme et de l'intolérance». S'agissant des synagogues juives, le ministre a affirmé que son département n'a reçu aucune demande pour leur réouverture, rappelant que la loi algérienne est stricte en matière de pratique d'autres cultes, et en même temps ouverte. Le ministre a posé auparavant la première pierre du projet d'une mosquée et d'une stèle du mausolée du saint-patron Sidi Abdelkader El Djilani sur les hauteurs du mont Murdjadjo. M. Mohamed Aïssa a inspecté, en outre, le projet de la mosquée Abdelhamid Ibn Badis, dont les travaux de réalisation se poursuivent à un bon rythme, selon lui. Par la même occasion, il a souligné que la gestion de cet édifice religieux sera un modèle pour les autres mosquées en Algérie, rappelant que toutes les wilayas du pays bénéficieront d'une telle infrastructure dont la réception est prévue le 16 avril prochain à l'occasion de la célébration de Youm El Ilm (Journée nationale du savoir) et de l'ouverture de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe». Cette mosquée devra abriter un important séminaire sur la culture islamique, a-t-il encore annoncé. A noter que la liberté de culte est un droit constitutionnellement garanti en Algérie.