L'exploitation du gaz de schiste n'est pas nocive et ne présente aucun risque pour l'environnement», selon Bouziane Mahmah, chercheur permanent au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). «L'exploitation du gaz de schiste ne présente aucun risque, ni menace pour l'environnement», a indiqué aussi M. Mahmah, qui était hier l'invité de la rédaction de la Chaine I de la Radio nationale, en réponse à la question portant sur l'impact de l'exploitation de cette nouvelle ressource énergétique sur l'environnement. Pour étayer ses propos, l'invité de la Chaîne I s'est attardé dans l'explication des techniques utilisées pour démontrer que les composantes de ce gaz ne sont pas différentes du celles du gaz naturel. Histoire de dissiper les inquiétudes des habitants du sud du pays liées au risque de contamination possible des eaux souterraines (nappe phréatique). Et d'ajouter dans le même contexte que «les eaux souterraines qui se trouvent à 300 mètres de profondeur sont éloignées des réserves de gaz de schiste situées, elles, à plus de 1000 mètres de profondeur». Ce qui écarte tout risque de contamination de la nappe phréatique. Revenant sur l'expérience algérienne du premier forage mené à In Salah, à 1000 mètres de profondeur et sur une distance de 1800 mètres, l'invité de la radio l'a qualifiée de «garantie à 100%». Initiée par Sonatrach, l'expérience algérienne a été menée, selon lui, par des entreprises et des ingénieurs algériens. 10 puits gaziers sont programmés lors de cette opération, a estimé M.Mahmah, qui considère cette nouvelle ressource énergétique comme une économie productive, accompagnée de plusieurs industries, tout en indiquant que cette ressource sera génératrice de milliers d'emplois dans le Sud. C'est pourquoi il s'avère nécessaire de dépasser «les idées reçues» concernant ce sujet, selon lui. «Il faut corriger les concepts dans ce domaine», a-t-il dit, au moment où il a appelé au débat autour des techniques de fracturation de la roche. «Maintenant le débat doit être autour de la fracturation de la roche», a-t-il insisté. Pour absorber le taux de chômage, le secteur de la formation professionnelle compte sur cette «nouvelle industrie», comme l'a indiqué dimanche le ministre du secteur, Noureddine Bedoui, estimant que son secteur a bénéficié et bénéficiera, avec l'entrée professionnelle 2014-2015, de 36 établissements de formation dans le domaine du pétrole et de l'exploitation du gaz de schiste. Ces déclarations rassurantes ne reflètent pas la réalité du terrain où les manifestations dénonçant le forage de gaz de schiste se multiplient dans le Sud. Depuis le 31 décembre 2014, les citoyens du Sud sont en effet sortis dans la rue dans plusieurs villes comme In Salah, Tamanrasset, Adrar et Ghardaïa pour scander des slogans hostiles à ces forages. D'ailleurs, d'autres mouvements de protestation sont prévus jeudi dans plusieurs villes du Sud dont Ouargla, Tamanrasset et Laghouat.