En pleine réussite avec le FC Porto, Yacine Brahimi devra assumer sa responsabilité de joueur majeur des Verts durant cette CAN. Il doit commencer à porter les siens haut dès ce soir face aux Bafana Bafana lors de la première journée du groupe. Fêter son 25e anniversaire le jour de la finale de la coupe d'Afrique des nations 2015, Yacine Brahimi le perçoit comme un signe du destin, lui qui rêve d'offrir à son pays d'origine son deuxième sacre continentale, 25… ans après. Après avoir contribué grandement à la qualification historique de l'équipe nationale en huitièmes de finale de la coupe du monde l'été dernier au Brésil, le sociétaire du FC Porto n'a pas l'intention de passer au travers d'un tournoi majeur dont il est une des grandes attractions. Surtout que depuis cette fameuse épopée brésilienne, le football algérien dans son ensemble pense que le petit fennec a la trempe pour endosser le costume d'homme providentiel en Guinée équatoriale. Technique, rapidité, puissance, et adresse devant le but, l'ancien joueur de Grenade est un pur prototype de l'attaquant moderne. D'ailleurs ses coéquipiers en sélection ainsi que son entraîneur Christian Gourcuff se montrent dithyrambiques envers Brahimi qu'ils qualifient de «joueur de classe mondiale». Mais c'est à son ainé de la sélection et de son club le FC Porto, le grand Rabah Madjer, seul capitaine algérien à avoir soulevé le fameux trophée, que revient la palme du compliment. «Brahimi a un potentiel incroyable qui peut lui permettre de réussir une meilleure carrière que la mienne», a-t-il assuré. Mais face à ces démonstrations d'affection, Brahimi répond en absorbant toute la pression qui pèse sur lui à la veille de la CAN. Conscient de voir l'Algérie figurer dans le groupe de la mort en compagnie du Ghana, du Sénégal et de l'Afrique du Sud, Yacine Brahimi précise que son équipe sera l'équipe à battre. «On ne doit pas être prétentieux avant d'aborder cette CAN en disant qu'on va certainement gagner la Coupe d'Afrique. C'est vrai qu'on a fait de très belles choses à la Coupe du monde au Brésil, suivies d'un parcours impeccable durant la phase de qualification. Mais tout le monde va nous attendre au tournant. On sera l'équipe à abattre. Passons d'abord ce premier tour, puis on verra. Autrement dit, on négociera match par match, même si notre ambition en Guinée équatoriale se résume à gagner cette CAN». Quoi qu'il en soit, l'heure de vérité a sonné pour Yacine Brahimi qui doit faire honneur à son statut de «crack» de la sélection. A toi de jouer l'artiste !