L'exploration et l'exploitation du gaz de schiste doivent faire l'objet d'un "consensus national" car ayant un "intérêt" stratégique, a plaidé dimanche à Alger le Front des forces socialistes (FFS). Dans une déclaration sanctionnant une session ordinaire de son Conseil national, tenue les 23 et 24 janvier, le FFS a considéré cette question comme étant "liée à la préservation des ressources" du pays et appelé, par conséquent, à ce que soient "entendues et respectées les aspirations légitimes" des habitants du sud. Le Conseil national du parti historique s'est, par ailleurs, élevé contre "toute mesure" de nature à porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens, notamment les plus démunis d'entre eux. Tout en déplorant que la situation, sur les plans régional et international demeure "instable", l'instance du FFS appelle à la préservation de la "cohésion sociale" nationale. Abordant la Conférence national du consensus (CNC) dont l'état d'avancement a été abordé lors de cette session, le FFS s'est félicité du travail accompli à ce jour et invité ses partenaires à le poursuivre afin d'arriver à arrêter une date ainsi que d'autres détails inhérents à l'organisation et au déroulement de la dite conférence. Lors de la conférence de presse ayant suivi la lecture de la déclaration, les membres de l'Instance présidentielle du parti sont revenus sur l'"intérêt" de la démarche initiée depuis octobre dernier, en associant des personnalités et des formations politiques, des représentants de la société civile, etc. "L'initiative du FFS est énorme et on fera tout pour réunir tous les acteurs politiques, le mouvement associatif, etc, autour d'elle", a lancé l'un des membres, Ali Laskri qui a estimé que l'aboutissement à un consensus national est "le garant" de la stabilité nationale. De son côté, Rachid Halet, un autre membre dirigeant a estimé que le "vrai clivage est celui existant entre ceux qui veulent ce consensus et ceux qui s'y opposent. Il ne s'agit pas d'un marathon mais d'une démarche qui ne doit pas se faire dans la précipitation". Il a averti, à ce propos, contre les "actions qui s'apparentent à des manœuvres de division et de diversion", citant plus précisément la "résurgence des archaïsmes" liés à l'intégrisme religieux et au régionalisme, lesquels a-t-il noté, ne profitent pas à la cohésion sociale. "Notre démarche n'est ni participative ni compétitive au pouvoir mais s'inscrit dans un esprit de rassemblement", a-t-il conclu.