L'ouverture du transport aérien et maritime à l'investissement privé national vise à augmenter les parts algériennes dans le marché, mais elle ne sera pas au détriment du secteur public, a indiqué lundi à Alger, le ministre des Transports, Amar Ghoul. "L'ouverture du transport aérien et maritime aux opérateurs privés nationaux vise à diminuer de façon intelligente les parts des compagnies étrangères du marché algérien", a déclaré le ministre à la presse, en marge de la clôture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN). Estimant que la situation actuelle "joue en faveur des opérateurs étrangers", M. Ghoul a souligné que le projet a été soumis au gouvernement, seul habilité à trancher sur cette question et que l'investissement sera en vertu d'un cahier des charges rigoureux. La part des opérateurs étrangers dans le marché national du transport aérien avoisine les 50%, tandis qu'elle se situe à hauteur de 97% dans le secteur maritime, selon M. Ghoul. Il a affirmé que le cahier de charges prendra en considération aussi bien les normes de sécurité aérienne et maritime que celles économiques et logistiques de l'investissement. Ce cahier des charges devra aussi consacrer la complémentarité entre le secteur public et privé et le renforcement de ces deux secteurs par des ressources humaines compétentes, a-t-il poursuivi. Les pouvoirs publics ont engagé un programme visant le renforcement du pavillon national maritime de transport de voyageurs et de marchandises pour répondre à la demande croissante. Actuellement, 90% des opérations d'importation de l'Algérie se font par voie maritime. Pour sa part, et en vue de renforcer sa flotte, la compagnie nationale Air Algérie compte acquérir 16 nouveaux avions, dont deux pour le fret.