Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a prêté serment hier au Palais des nations. Après une cérémonie à laquelle ont pris part de nombreuses personnalités, M. Bouteflika s'est rendu à El Alia pour une cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs avant de se diriger vers le siège de la présidence pour prendre officiellement ses fonctions de chef d'Etat et entamer son troisième mandat. Dès son arrivée au Palais des nations à 10h, le chef de l'Etat a passé en revue le détachement de la Garde républicaine et les trois corps de l'ANP qui lui ont rendu les honneurs, et salué l'emblème national. Il a été ensuite reçu par les présidents des deux chambres du Parlement, le Premier Ministre Ahmed Ouyahia et le président du Conseil constitutionnel Boualem Bessaïeh, avant d'accéder à la salle plénière pour la prestation de serment. Après la récitation de versets coraniques par le jeune Yacine Amrane, et l'interprétation de l'hymne national par la Garde républicaine, le président Bouteflika a prêté serment. Il a répété, comme le veut la tradition, le texte de l'article 76 de la Constitution, prononcé par le premier président de la Cour suprême Kaddour Berradja, et ce, conformément à l'article 75 de la Constitution. La cérémonie s'est déroulée en présence de trois anciens chefs de l'Etat, à savoir Ahmed Ben Bella, Chadli Bendjedid et Ali Kafi qui ont pris place aux côtés du président Bouteflika. Ont également pris part à la cérémonie la quasi-totalité des membres du gouvernement, des personnalités du monde des affaires ainsi que nombre de députés et autres représentants du mouvement associatif, mais aussi des candidats à l'élection présidentielle, Djahid Younsi, Moussa Touati et Mohamed Saïd, tout comme les représentants du corps diplomatique. La prestation de serment dûment attestée par le premier président de la Cour suprême, M. Abdelaziz Bouteflika a prononcé un discours à la nation dans lequel il a réaffirmé sa «détermination à continuer d'agir dans la seule perspective des intérêts supérieurs de la nation» et sa disponibilité à associer à la gestion publique toutes les forces vives de la nation» et ce, en vue de relever les défis qui l'attendent durant le prochain quinquennat. Il s'est fixé notamment comme priorités l'approfondissement de la réconciliation nationale, la réforme des structures et des missions de l'Etat et, par extension, une décentralisation plus poussée, l'adaptation de l'économie nationale aux nouvelles réalités, la poursuite de la réforme de la justice, et dans ce sillage, l'intensification de la lutte contre la corruption dans laquelle la presse «qui participe à notre projet démocratique» a un rôle à jouer, ainsi que la prise en charge des préoccupations de la jeunesse avec notamment l'objectif de créer 3 000 000 d'emplois, tout comme, par ailleurs, le renforcement du rôle de l'Algérie sur la scène internationale, dont les positions sont connues. Après avoir prononcé son discours, le président de la République a convié ses invités à prendre part à la collation organisée à cette occasion avant de quitter le Palais des nations pour se rendre au Carré des martyrs du cimetière d'El Alia afin d'y déposer une gerbe de fleurs et se recueillir à leur mémoire. Il s'est rendu ensuite au siège de la présidence où il a pris officiellement ses fonctions de chef de l'Etat.