20 familles habitant des bidonvilles à la périphérie de la commune de Sidi Rached ont squatté des habitations, vendredi vers 18h30, au niveau des 280 logements sociaux réceptionnés provisoirement par l'OPGI de la wilaya de Tipasa. Ils viennent de quitter les lieux hier vers 13h après avoir trouvé un compromis avec les autorités locales. Les éléments de la sûreté urbaine fraîchement inaugurée accompagnés par des élus de ladite commune se sont rendus vendredi sur les lieux pour convaincre les squatteurs d'évacuer les logements, en vain. Un compromis a enfin été trouvé hier. Les élus de ladite localité ont promis de prendre en charge toutes les doléances des indus-occupants habitant dans un douar situé à l'extrême sud de la commune de Sidi Rached. L'on citera entre autres, outre l'aménagement d'un chemin communal menant à leur douar sur une distance de 3km environ à partir de la RN67, l'octroi des aides rurales dans les meilleurs délais sachant que les habitations précaires de ces derniers ont été construites depuis des années sur des terres agricoles et/ou haouchs, ce qui rend la mission difficile aux membres de la commission de la daïra de Ahmer El Aïn dont dépend la localité de Sidi Rached. Beaucoup s'interrogent sur «la solution miracle que peuvent donner les membres de ladite commission pour que les manifestants-squatteurs puissent bénéficier d'enveloppes financières dans le cadre de l'aide à l'habitat rural pendant une durée ne dépassant les 30 jours». Notons par ailleurs que le non déclassement des terres agricoles et haouchs sur lesquels ont été réalisés les bâtisses ou autres logements dans des zones rurales à travers le pays, par le ministère de l'Agriculture depuis des années, a engendré un véritable tollé notamment dans les douars relevant des wilayas de Tipasa et Aïn Defla. Il est utile en outre de rappeler que les 147 logements promotionnels situés dans la commune de Merad relevant de la daïra de Hadjout, ont été squattés à deux reprises par des citoyens en quête d'un logement décent. Ces logements ont pourtant été réceptionnés depuis plus de deux décennies (23 ans). Ils se trouvent actuellement dans un état de dégradation avancée et le ministère de l'Habitat n'a pas encore trouvé de solution à cette situation ubuesque, et ce, en dépit des rapports qui ont été adressés, à cet effet, par le wali de Tipasa au ministère en question. Le maire de la commune de Meftah a lancé récemment un appel via la radio locale de Tipasa sur la non distribution de ces logements qui risquent d'être occupés illégalement à tout moment par les riverains vivant dans des conditions difficiles.