L'ambassade d'Italie à Tripoli a "suspendu" dimanche ses activités en raison de l'aggravation des conditions de sécurité", et son personnel a "été rapatrié à titre provisoire", a annoncé un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La suspension des activités de l'ambassade a été décidée après divers épisodes hostiles dans les centres urbains, y compris Tripoli, à l'encontre de l'Italie et des ressortissants italiens. "Les services essentiels" de l'ambassade "restent assurés", selon le ministère qui a ajouté qu'"une aide logistique" a aussi été offerte aux ressortissants italiens pour qu'ils "quittent temporairement le pays". Une centaine d'expatriés italiens se trouvaient ces derniers jours en Libye. Ils étaient venus pour leur travail, notamment pour le compte de la société ENI (gaz et pétrole). Par ailleurs, plusieurs centaines de Libyens de souche ont la double nationalité. Le ministre Paolo Gentiloni a expliqué dans un communiqué que l'Italie restait mobilisée "pour reconstruire un Etat unitaire et global en Libye sur la base de la négociation lancée par l'envoyé spécial de l'ONU", Bernardino Leon. "Elle est prête à apporter sa contribution en Libye dans le cadre des décisions de l'ONU", a-t-il précisé, pour souligner qu'elle n'allait pas intervenir seule. Il s'agit de la dernière ambassade occidentale en Libye à évacuer son personnel, même si on préfère parler à Rome d'un "allègement" de la présence italienne, non d'une "évacuation".