La démission de Boualem Tiab de son poste de président de la JSM Béjaïa continue à alimenter les discussions dans les cercles sportifs de la cité des Hammadites. Un acte qui arrive vraiment au mauvais moment pour une équipe qui doit préparer son match de championnat de jeudi contre le NAHD et son voyage au Mali pour le match retour contre le Stade Malien. «Je comprends la réaction de M. Tiab, nous a dit Nacer Yahiaoui, le chargé de la communication du club béjaoui. Lui et ses frères ont tout donné à ce club. Ils mettent jusqu'à 60 millions de dinars chaque année et voilà comment on les remercie. En les insultant. Il faut que les gens sachent que sans les Tiab, la JSMB n'aurait jamais atteint le statut qui est le sien aujourd'hui. Il y a dix ans, elle évoluait dans les profondeurs des championnats régionaux. Aujourd'hui, le public béjaoui peut voir à l'œuvre dans sa ville des équipes comme l'ES Tunis, le CS Sfax, le Stade Malien, le CRB, la JSK, le MCA, l'USMA, l'ESS, c'est-à-dire des clubs qu'il ne voyait qu'à la télévision. C'est grâce aux Tiab que cela a pu se produire. Il y a des manipulateurs qui veulent la ruine de ce club et se servent d'une partie des supporters pour mener à bien leur méfait. Mais les fidèles de la JSMB vont se battre pour leur barrer la route.» Nous avons pu contacter Boualem Tiab et le moins que l'on puisse dire est qu'il nous semblait très fatigué. Et bien sûr déçu par la tournure prise par les évènements. «Je n'en peux plus, j'arrête, nous a-t-il affirmé. Les saboteurs veulent le club ? Qu'ils le prennent. On verra comment ils se débrouilleront pour trouver de l'argent. Trop, c'est trop. Samedi ils sont allés trop loin. Le président de l'APC était assis à mes côtés au stade. Il a été le premier à apprendre que je quittais le club. Je lui ai dit que je le lui laissais. Il n'a qu'à trouver des repreneurs. Vous savez, ces agitateurs sont connus de tous. Ce sont tous les aigris que nous avons mis à la porte, les comploteurs, ceux qui ne se gênaient point de se faire de l'argent sur le dos du club grâce à un système de double billetterie, d'anciens dirigeants qui n'ont jamais rien apporté à la JSMB.» Boualem Tiab a tenu à insister sur le fait que sa décision était «irrévocable». «Je suis partant et je ne reviendrai pas là-dessus», a-t-il ajouté. L'avenir du club béjaoui ne tient qu'à la volonté du comité directeur de rester en poste mais seulement jusqu'à la fin de la saison, comme nous l'avons appris auprès de son ex-président. La JSMB risque de vivre des moments pénibles lors des prochaines semaines.