Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines dirige une importante délégation à la Conférence internationale sur l'extrémisme violent qui se tient depuis hier à Washington. Messahel présente au cours de cette conférence de deux jours, qui regroupe plus de 75 pays et organisations internationales, l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme notamment les actions de déradicalisation. La délégation algérienne devait prendre part, hier, à une réunion restreinte regroupant 28 pays autour de la question des combattants étrangers. Cette réunion sera ouverte par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le ministre de la Justice, Eric Folder. Aujourd'hui, aura lieu la conférence ministérielle contre l'extrémisme violent, au cours de laquelle il est prévu que le président américain Barack Obama prononce un discours. Des représentants de soixante pays doivent participer à ce sommet contre l'extrémisme violent pour tenter d'apporter des réponses autres que militaires, pour lutter contre ce fléau devenu une menace pour la stabilité de plusieurs pays. Annoncée par Washington en janvier, peu après les attentats de Paris qui ont fait plusieurs morts, la réunion doit proposer une approche totalement différente de celle mise en œuvre après les évènements du 11 Septembre. Les Etats-Unis veulent une approche globale à long terme. «Nous avons besoin de réponses qui aillent au-delà du niveau militaire, au-delà de la force», a déclaré Joe Biden, vice-président américain, lors d'une table ronde mardi à Washington. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel mettra en évidence au cours de cette rencontre l'engagement de l'Algérie à lutter contre l'extrémisme radical, par son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme notamment les actions de déradicalisation. Le sommet abordera le problème épineux de l'extrémisme violent, sans pour autant cibler particulièrement l'islamisme radical ni l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) même si l'organisation terroriste a véhiculé ses idées extrémistes et mené une propagande à grande échelle via les réseaux sociaux, notamment par l'enrôlement de milliers de jeunes combattants étrangers. L'administration américaine soutient que les attaques récentes des groupes terroristes dans différentes zones de conflits et de tensions ne peuvent trouver «absolument aucune justification» dans aucune religion. Les violences et persécutions de l'organisation Daech, du réseau terroriste d'Al Qaïda, du groupe extrémiste nigérian Boko Haram ou des insurges somaliens Shebab, concernent aujourd'hui bon nombre de pays, en allant du Pakistan au Nigeria en passant par le Yémen, l'Irak, la Syrie, la Somalie ou la Libye.