Dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand industriel (SPMI), le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a procédé hier à l'installation de 12 nouveaux groupes industriels, dont le principal objectif est de contribuer à l'essor de l'économie nationale et créer des richesses. S'exprimant lors d'un point de presse tenu en marge de la cérémonie du lancement desdits groupes, le ministre a indiqué que ces nouveaux groupes ont été créés à partir des sociétés de gestion de participation de l'Etat (SGP) relevant de son département ministériel. Il a fait savoir que les secteurs d'activité de ces groupes sont stratégiques et peuvent fortement contribuer au développement de l'économie nationale. «A travers ces groupes, nous avons engagé une restructuration du SPMI pour mettre en place les conditions à même de favoriser la rentabilité et la croissance durable», a-t-il affirmé, expliquant que «le but est de reconfigurer le SPMI en groupes industriels autonomes d'une taille qui leur permet de jouer dans la cour des grands au plan national, régional, à court et moyen terme». Il a fait savoir en outre que les dirigeants de ces groupes auront pour principale mission d'analyser leurs champs d'activité et identifier ceux nécessitant un partenariat. «Les équipes managériales seront accompagnées par l'ensemble des cadres et membres des directoires des SGP actuelles selon des formes contractuelles qui seront définies avec les conseils d'administration des groupes», a-t-il noté. Bouchouareb a tenu à souligner que les équipes managériales seront recrutées sur les seuls critères de compétence et soumis à des contrats de performance avec toute la liberté d'initiative. «L'autonomie de gestion sera le thème des contrats signés entre les gestionnaires de ces groupes et le propriétaire qui est l'Etat», a-t-il précisé, soulignant que «la nouvelle entreprise publique industrielle doit fonctionner selon les règles universelles de gestion». Abordant le volet formation des managers, Bouchouareb a déploré le retard enregistré dans la mise à niveau des gestionnaires algériens. «Nous n'avons pas donné l'opportunité à nos managers de suivre une formation continue alors que le monde évolue à grande vitesse et les techniques managériales se développent», a-t-il regretté. Dans cette optique, le ministre a fait savoir que son département s'est engagé à renforcer le potentiel managérial à travers des partenariats avec quatre écoles de formation de renommée mondiale. Ces établissements sont spécialisés dans les métiers de l'industrie, de l'économie industrielle, de logistique et du management. Concernant le financement de ces groupes, le ministre a indiqué que l'objectif premier de cette initiative est d'amener les entreprises à aller à la recherche de nouvelles sources de financement au lieu de se baser toujours sur l'Etat. «L'économie nationale doit être financée par le secteur marchand, telle que la Bourse», a-t-il souligné.