Des enseignants de l'université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou, affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), sont revenus une fois de plus à la charge en organisant, hier, une marche à l'intérieur de la faculté de droit de Boukhalfa avant de procéder à une assemblée générale où ils ont débattu de leurs problèmes socioprofessionnels. Après leur marche du 10 décembre dernier et leurs multiples grèves menées durant l'année universitaire 2014/2015, sans avoir eu gain de cause de leurs revendications, pourtant «élémentaires», ils ont décidé de durcir le ton en prévoyant une série de grèves et de marches. En effet, lors de leur assemblée générale, les enseignants ont décidé, face au mutisme de leur tutelle, de marcher le 2 mars prochain de l'institut universitaire vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou et de tenir un sit-in sur place. Egalement, les grévistes comptent, dans le cas de non-réponse favorable à leurs revendications, se déplacer à Alger, le 9 mars, pour se rendre au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il est a rappeler que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'est rendu dans la capitale du Djurdjura le 10 février où il a déclaré lors d'un point de presse improvisé qu'il avait de «bonnes nouvelles à annoncer aux enseignants du supérieur». Il s'est entretenu, en outre, avec les grévistes durant la même journée. Seulement, aucun terrain d'entente n'a été trouvé. C'est pourquoi les enseignants qui demandent, entre autres, des logements, le respect de leur grille de salaires, l'amélioration, la valorisation de leur expérience professionnelle, l'amélioration et la protection de leur pouvoir d'achat ont décidé de ne pas lâcher du lest.