Le patron des socialistes français a convoqué le parlementaire Gérard Bapt pour le mardi 3 mars à 16 heures au siège du PS, rue de Solférino, à cause de son séjour en Syrie avec trois autres parlementaires. Jean-Christophe Cambadélis avait indiqué, dès jeudi, qu'il allait prendre des sanctions contre le député socialiste bien qu'il n'ait pas lui-même rencontré Bachar Al Assad. Sur RTL, le premier secrétaire du PS a condamné «totalement» cette initiative. «J'ai écrit à Gérard Bapt, je le convoquerai et je prendrai des sanctions», avait prévenu le député de Paris à propos de celui de Haute-Garonne. La délégation de parlementaires en déplacement en Syrie comprenait deux députés – outre Gérard Bapt, l'UMP Jacques Myard – et deux sénateurs, l'UMP Jean-Pierre Vial et le centriste François Zocchetto. Trois appartiennent à des groupes d'amitié France-Syrie. Gérard Bapt n'a pas assisté à la rencontre avec Bachar Al Assad, a précisé plus tard Jacques Myard. Mais le numéro un socialiste avait indiqué qu'il «le déférerait devant la haute autorité du Parti socialiste». Quitte à l'exclure ? «La haute autorité dira s'il a enfreint les statuts du parti», avait-il répondu. L'initiative a été peu après condamnée «avec la plus grande vigueur» par Manuel Valls. «J'ai entendu que le premier secrétaire entendait traduire Gérard Bapt devant la haute autorité morale du PS. Oui, c'est une faute morale», a déclaré le chef du gouvernement sur BFM TV et RMC. Cette autorité est présidée par l'avocat Jean-Pierre Mignard. Elle peut prononcer des sanctions allant du blâme à l'exclusion.