A l'issue de la visite d'Etat effectuée en Algérie par le président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, du 24 au 26 février 2015, plusieurs pistes de coopération ont été dégagées. Il a été décidé, à cet effet, «de mettre en place des programmes de coopération mutuellement bénéfiques, y compris des consultations stratégiques et de solides partenariats économique, de défense et de sécurité au mieux des intérêts réciproques des deux peuples frères», a indiqué jeudi un communiqué conjoint public. Les deux chefs de l'Etat ont décidé de réunir, dans le courant de l'année 2015, la commission mixte de coopération bilatérale que le Kenya a offert d'abriter. Le président Kenyatta a exprimé sa gratitude pour le soutien indéfectible de l'Algérie à l'endroit de son pays, notamment en matière de bourses de formation, dans la lutte antiacridienne et contre la mortalité maternelle et infantile. Les deux dirigeants se sont engagés également à approfondir la coopération bilatérale en matière de sécurité pour lutter contre toutes les formes de menaces terroristes en vue de renforcer la sécurité de leurs citoyens et de l'Afrique en général. «Ils ont rappelé les décisions pertinentes de l'Union Africaine sur l'interdiction de payement de rançon contre la libération d'otages et ont condamné cette pratique qui participe au financement du terrorisme», poursuit la même source. Tout en réitérant leur soutien aux efforts de l'Union Africaine dans la recherche de solutions politiques aux crises et conflits en Afrique, les deux chefs d'Etat ont fait part de leur préoccupation face à la persistance de certains foyers de tension et de crises qui influent négativement sur le processus de son développement économique et social. A propos de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, en particulier au Mali, les deux présidents ont souligné la nécessité de préserver l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays et ont appelé la communauté internationale à soutenir son développement économique et social. Appel pour des aides aux réfugiés Concernant la situation en Libye, ils ont exprimé leur profonde préoccupation quant aux défis politiques et sécuritaires auxquels est confronté ce pays et leurs répercussions en Afrique du Nord et dans la région du Sahel. Ils ont ainsi appelé «toutes les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations unies, à s'engager loyalement et de bonne foi dans le dialogue initié par le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU pour la Libye, M. Bernardino Léon, en vue de parvenir à une solution politique qui préserve l'unité, l'intégrité du territoire, la stabilité du pays et la cohésion de son peuple». Pour le Soudan du Sud, les deux dirigeants ont appelé la communauté internationale à fournir une assistance humanitaire pour alléger les souffrances de plus de deux millions de personnes déplacées. Un engagement a été exprimé aussi par les deux présidents «pour soutenir le processus de réhabilitation de l'Etat somalien et de réconciliation, particulièrement à la lumière de la vision 2016 du pays». Ils ont affirmé, dans ce sens, «leur soutien résolu pour les efforts en cours en vue de rapatriement et la réintégration des réfugies somaliens». S'agissant de l'Agenda de l'intégration de l'Afrique, le président Kenyatta a parlé des progrès accomplis par la Communauté de l'Afrique de l'Est en vue du développement des projets d'infrastructures transfrontaliers et de la rationalisation du commerce entre les Etats membres comme moyen de stimuler le commerce intra-africain et l'intégration régionale. Ils ont plaidé aussi pour «une réforme profonde de l'Organisation des Nations unies et réitéré leur attachement au consensus d'Ezulwini pour une participation plus large et active des pays africains au processus de prise de décision au niveau de cette organisation».