Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a mis l'accent, vendredi à Ouargla, sur la nécessité d'encourager l'écriture de l'Histoire de la révolution algérienne par des plumes intègres et sincères parmi les historiens et les chercheurs. S'exprimant au deuxième jour de sa visite de travail dans cette wilaya, le ministre a également appelé à concevoir la célébration des journées nationales et des évènements historiques, comme des repères historiques ayant jalonné le cours de la glorieuse guerre de libération nationale, et en tant que valeurs immortalisées et un socle solide pour l'édification du présent et l'avenir des jeunes générations. Il a, par ailleurs, "mis l'accent sur l'importance du confortement des fondements de l'unité nationale par l'ensemble des Algériens et de la mise de côté des différends, afin de mettre en échec les desseins de ceux qui veulent nuire au pays, à l'intérieur et à l'extérieur". Dans le cadre de la commémoration de l'anniversaire des manifestations populaires du 27 février 1962 d'Ouargla, le ministre des Moudjahidine, accompagné des autorités et élus locaux et représentants de la société civile, s'est recueilli au pied de la stèle des martyrs, à la mémoire des Chouhada de la révolution. Il a ensuite présidé, au siège du secrétariat de wilaya de l'organisation des moudjahidine, une cérémonie en l'honneur de moudjahidine de la région, avant d'inaugurer, au lieudit souk El-Hadjar, une fresque immortalisant les manifestations populaires du 27 février 1962, lors desquelles la population locale est sortie en masse exprimer son rejet des plans coloniaux de séparation du Sahara du reste du pays. Au terme de sa visite de travail dans la wilaya d'Ouargla, le ministre des Moudjahidine s'est rendu dans la commune de Hassi-Messaoud où il a visité le site historique de Bordj El-Hirane (ex: Fort Lallemand), un centre de détention de sinistre mémoire édifié par la France coloniale. "Ce centre, qui constitue un important site historique et un témoignage encore présent du combat du peuple algérien, nécessite aujourd'hui la conjugaison des efforts des différents acteurs pour le restaurer et le préserver en tant que repère, qu'il appartient de transmettre aux générations futures, et reflétant les souffrances endurées par les révolutionnaires détenus", a estimé M. Zitouni. "Ce repère historique doit faire partie de l'histoire du pays qu'il appartient de préserver, en procédant à sa restauration, à la collecte d'informations le concernant, à l'élaboration d'une présentation historique à accrocher à son entrée principale, à l'ouverture d'une voie facilitant son accès aux visiteurs, ainsi qu'à la coordination avec les associations locales, en leur apportant le soutien financier nécessaire, pour l'aménager aux visiteurs, notamment les élèves", a fait remarquer le ministre à son sujet. Selon les informations fournies à la délégation ministérielle, Bordj El-Hirane (140 km à l'Est d'Ouargla), aujourd'hui dans un état de dégradation avancée, avait vu passer dans ses geôles une éminente personnalité politique, le leader tunisien Habib Bourguiba, qui y a été transféré à la fin des années quarante.