Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un taux de croissance positif pour l'Algérie sur les années 2009 et 2010. Dans son dernier rapport, le FMI conforte les prévisions faites par la Banque mondiale à la fin mars dernier. Dans un rapport portant sur les perspectives économiques mondiales, le FMI a avancé un taux de croissance de l'Algérie de +2,1% en 2009 avant de remonter à + 3,9% en 2010. Un document qui a été rendu public à la veille de la tenue de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Ces chiffres sont proches de ceux de la Banque mondiale. Cette institution avait prévu un taux de croissance de +2,2% en 2009 et de +3,5% en 2010. Pour la région maghrébine (Algérie, Maroc, Tunisie), le FMI prévoit un taux de croissance global de +3% en 2009 et de +4% pour 2010. Dans le cadre de la loi de finances 2009, les pouvoirs publics tablaient sur un taux de croissance de 4,1 % pour cette année et 6,6 % (hors hydrocarbures). Cette loi a été élaborée selon un tarif de référence du baril à 37 dollars. 4000 milliards de pertes En ce qui concerne la situation économique mondiale, le même rapport indique qu'en dépit des mesures prises pour assainir le secteur financier et de l'usage continu des leviers de la politique macroéconomique pour soutenir la demande globale, il est prévu que l'activité mondiale se contractera de -1,3 % en 2009. Le redressement est attendu en 2010, mais à hauteur seulement de 1,9 %. Selon ses prévisions, la perte de valeur des actifs d'origine américaine depuis le début de la crise atteindra 2.700 milliards de dollars, contre une estimation de 2.200 milliards de dollars faite en janvier 2009. Si l'on inclut les actifs en provenance d'autres marchés matures, les pertes de valeur pourraient atteindre 4.000 milliards de dollars au cours des deux prochaines années. Les déficits budgétaires vont se creuser sensiblement dans les pays avancés et les pays émergents. Toutefois, le FMI souligne que les perspectives actuelles sont exceptionnellement incertaines, et risquent encore d'être révisées à la baisse. Le FMI recommande de continuer d'agir avec vigueur sur les fronts financier et macroéconomique pour mettre en place les conditions propices à un retour à une croissance soutenue. Une coopération internationale plus étroite est nécessaire, ajoute le rapport.