L'accord est «une bonne base» pour une paix durable et la réconciliation nationale, estiment les membres de la médiation internationale. «Bien qu'il ne réponde pas à toutes les demandes et ne satisfasse pas toutes les parties, il est basé sur un équilibre et constitue une bonne base pour une paix durable et la réconciliation», a précisé Moncef Mongi, chef de la Minusma, une des organisations internationales engagées dans le dialogue intermalien inclusif lors de la cérémonie de paraphe de l'accord. Il a ajouté que la réussite de cet accord dépendrait donc de la capacité des parties à transcender les barrières idéologiques, culturelles et politiques et à servir une cause commune, celle de la paix, facteur de stabilité, de progrès et de développement. De son côté, le haut représentant de l'Union européenne pour le Sahel et le Mali, Michel Riverend, a qualifié l'accord de réaliste, pragmatique pour le rétablissement de la paix et la stabilité au Mali et dans la région. «La communauté internationale, notamment l'UE, a accompagné le Mali et continuera à l'accompagner jusqu'au retour à la paix et à la stabilité», a-t-il souligné. Pour sa part, le représentant de l'OCI, Mohamed Comparoré, a appelé les parties maliennes à prendre les mesures nécessaires pour l'application effective de l'accord sur le terrain. «J'appelle les parties maliennes à faire preuve de bonne foi, de sincérité pour le rétablissement de la paix et la stabilité au Mali», a-t-il dit. De son côté, le représentant de l'UA pour le Sahel et le Mali, Pierre Buyoya, a salué cette phase cruciale du processus d'Alger en dépit des négociations difficiles et délicates. «L'UA mettra toute son expertise pour accompagner les maliens pour faciliter la mise en oeuvre de cet accord en vue du rétablissement de la paix et de la stabilité au Mali», a-t-il souligné. Pour sa part, le représentant de la Cedeao, Chiaka Abdoutouli, qui a salué l'engagement du gouvernement et du peuple algérien pour leur engagement en vue du rétablissement de la paix au Mali, a estimé que l'accord «est venu suite à un accouchement douloureux mais il permettra de rétablir la paix, la stabilité et le développement au Mali». L'accord de paix et de réconciliation est le fruit d'une négociation «longue et intense» menée dans le cadre du Processus d'Alger entre les parties maliennes pour parvenir à une solution globale et définitive au conflit dans la région du nord du Mali, a indiqué un document portant Déclaration solennelle de la médiation dans le processus d'Alger pour le règlement de la crise malienne lue avant le paraphe de l'accord où il est souligné que le dialogue mené à travers cinq rounds de discussion a été «transparent, ouvert et inclusif», ajoutant que les pourparlers ont été conduits avec «détermination, lucidité, patience, dévouement et entière disponibilité par une équipe largement représentative de la communauté internationale». «Comme souhaité par les Maliens eux-mêmes tout comme par les instances internationales et régionales, le dialogue intermalien a été transparent, ouvert et inclusif, y compris par l'implication de la société civile. La médiation a, tout au long du processus, donné toute la latitude aux parties afin d'exprimer leurs positions», a précisé la Déclaration. L'accord de paix finalisé et paraphé par les parties au dialogue concrétise le ferme engagement pour mettre fin à la crise au Mali par le dialogue et de sceller la réconciliation nationale dans le plein respect de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale, et du caractère laïc et de la forme républicaine du Mali», a souligné la médiation. … et rend hommage au président Bouteflika
La médiation internationale dans le dialogue intermalien inclusif a en effet rendu hommage, hier, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son engagement personnel et le soutien constant pour la cause de la paix au Mali, dans une motion de remerciement, rendue publique lors de la cérémonie de paraphe de l'accord. «Au moment de l'aboutissement des pourparlers intermaliens dans le cadre du processus d'Alger et de la finalisation d'un accord de paix et de réconciliation au Mali, j'ai l'insigne honneur au nom de tous les membres de la médiation internationale dirigée par l'Algérie et composée du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Tchad ainsi que de la Cedeao, l'UA, de l'ONU, de l'UE, l'OCI, d'exprimer notre gratitude à Son excellence Monsieur le président Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne pour son engagement personnel et le soutien constant pour la cause de la paix au Mali», a indiqué la médiation dans le texte de la motion. La médiation tient également à faire part de ses sincères remerciements au président Bouteflika, ainsi qu'au gouvernement et peuple algériens «pour les moyens et facilités mis à la disposition de la médiation qui ont contribué à la réussite de ce processus». Tous les autres participants au processus d'Alger s'associent à ces remerciements à l'Algérie et à son président et leur témoignent leur «pleine reconnaissance», conclut la motion.