Le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) n'a pas tardé à réagir à l'appel de la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, pour une nouvelle rencontre demain. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat a annoncé le boycott de cette rencontre. «Le Conseil national demande aux bureaux de wilaya de boycotter la rencontre entre le ministère et les syndicats agréés, prévue le 5 mars 2015 à 10h», est-t-il indiqué sans plus de détails. Mais il semble que le syndicat n'attend pas «grand-chose» de cet énième rendez-vous avec la tutelle qu'il qualifie de «formel». Dans une démarche pour trouver une issue au conflit qui l'oppose au syndicat de son secteur, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les avait, avant-hier, invités à une nouvelle rencontre qui pourrait désamorcer la crise qui perdure. Dans une déclaration aux médias faite en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, la ministre a annoncé un nouveau round de dialogue avec le partenaire social, dont une rencontre avec les sept syndicats membres de la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE) dont l'objectif est de discuter les questions toujours en suspens signalées dans une plateforme commune. La ministre ne cesse de réaffirmer la disponibilité de son département à dialoguer avec le syndicat en grève, à savoir le Cnapest. Ce dernier a été également convoqué à une rencontre pour ce jeudi dans l'espoir de dégeler la situation. Le ministère a tenté, une nouvelle fois, de renouer le contact avec ce syndicat, en grève depuis 15 jours. Le syndicat, qui a quitté la table des dernières négociations avec la tutelle, compte cette fois ne pas assister et décide de boycotter la rencontre de demain. Sur le terrain, le mot d'ordre de grève lancé le 16 février dernier se poursuit et ce syndicat accuse la perturbation de la scolarité des élèves dans certains établissements scolaires, notamment dans le secondaire. Ces perturbations ont suscité l'inquiétude des parents qui dénoncent cet état de fait au moment où ils appellent les parties en conflit à faire preuve de sens des responsabilités et de placer l'intérêt de l'élève au-dessus de toutes considérations.