Les présidents des clubs professionnels veulent passer de la société par actions (SPA) à la société sportive par actions (SSA) que prévoit la loi n° 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives. Ils espèrent que le statut particulier de ces SSA soit fixé rapidement pour qu'ils se débarrassent de ces SPA qui les exposent à de lourdes sanctions étant donné que leurs sociétés sont en faillite et très endettées surtout. Ils ont décidé, mercredi passé lors d'une réunion tenue à l'hôtel Sheraton à l'issue de l'AG ordinaire de la LFP, de constituer une commission de coordination qui aura la mission de transmettre leurs doléances au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Cette commission présidée par Abdelkrim Yahla du WA Tlemcen est composée de Moh Cherif Hannachi de la JS Kabylie, Mohamed El-Morro de l'ASM Oran, Hassan Hamar de l'ES Sétif, Réda Malek du CR Belouizdad et Abdelkrim Medouar de l'ASO Chlef. Les présidents des clubs professionnels réclament aussi la dépénalisation de l'acte de gestion du management sportif et l'effacement de leurs dettes envers la CNAS, au moment où ils ne comptent guère revoir leur politique salariale qui ruinent leurs clubs. Le vice-président de la LFP, Faouzi Guellil, les a d'ailleurs exhortés à revoir leur masse salariale à la baisse. Quant au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, il a indiqué jeudi à l'issue de l'AG ordinaire de la Fédération que le ministère des Sports sera saisi pour «la révision du cahier des charges des clubs professionnels». Raouraoua regrette amèrement que le projet du professionnalisme lancé en 2010 patine encore. Les clubs professionnels sont même en danger (dixit Medouar). «La financière des clubs des deux niveaux (Ligue 1 et Ligue 2) s'est dégradée de façon dangereuse, ceci est corroboré par le capital figé de la majorité des sociétés depuis leur création, un niveau d'endettement dépassant les normes admises rendant ainsi ces sociétés insolvables à court terme et l'absence d'une trésorerie active permettant un fonctionnement normal», a-t-on relevé dans les bilans de la LFP qui recommande «la compression drastique des salaires des joueurs» pour éviter la banqueroute.