A l'exception des maisons de jeunes et de la maison de la culture Mouloud Mammeri où les associations peuvent organiser quelques activités culturelles, il n'existe pas de lieux dignes d'abriter de grands spectacles ou événements culturels majeurs. On parle toutefois de perspectives à l'horizon 2013. La wilaya de Tizi Ouzou, en dépit des innombrables potentialités qu'elle offre au pays en matière d production culturelle et la place prépondérante qu'elle a toujours occupée en la matière, demeure une région où les infrastructures culturelles restent insuffisantes pour répondre aux aspirations des talents qui ne demandent qu'à s'épanouir. Le patrimoine existant ne reflète guère les besoins. La wilaya dispose seulement de 28 centres culturels, trois bibliothèques communales, seize salles de cinéma dont la majorité est fermée, un théâtre régional, le théâtre régional Kateb Yacine, en chantier depuis plusieurs années, une maison de la culture qui porte le nom de l'illustre écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri et une école régionale des beaux-arts. Même si le secteur de la culture a bénéficié de certains projets durant cette dernière décennie, il est toujours considéré comme le parent pauvre de la wilaya. En dix années, Tizi Ouzou n'a bénéficié que de deux bibliothèques dans le cadre du programme sectoriel déconcentré, d'un seul et unique centre culturel, de l'extension de l'école régionale des beaux-arts de Azazga, des travaux de réhabilitation du théâtre régional et du cinéma le Mondial, de la réalisation d'une annexe de la bibliothèque nationale, toujours en construction et de soixante-deux bibliothèques communales dans le cadre du FCCL. Des salles délaissées Depuis quelques années, le manque flagrant d'infrastructures culturelles est grandement ressenti et par le public et par les artistes eux-mêmes. Le seul et unique espace qui arrive à accueillir une quelconque manifestation culturelle reste la maison de la culture. Mais à elle seule, elle ne peut répondre aux immenses besoins exprimés en la matière. Elle est aussi la seule structure qui abrite une salle de cinéma. Si jusqu'aux années 1990 la ville disposait de cinq salles de cinéma, aujourd'hui il n'en reste qu'une seule. Le Mondial, le Djurdjura, l'Algeria et Studio sont toutes fermées et dans un état de dégradation très avancé. Studio a été complètement dévasté lors des événements du printemps noir. L'Algeria a failli être transformée en centre commercial. Il existe aussi une seule galerie d'art appartenant à une femme peintre qui la met à la disposition des artistes peintres. Sinon ce sont les maisons de jeunes qui abritent quelques activités occasionnelles dans les communes et villages de la wilaya. Pour pallier cet énorme déficit, la direction de la culture ambitionne de réaliser certaines infrastructures pour renforcer le patrimoine déjà existant. A ce titre, et à l'horizon 2013, il est question de réaliser une salle de spectacles de 6000 places, un musée national, trois théâtres de verdure, une cinémathèque, une école de musique, une galerie d'exposition et l'inscription d'un projet d'inventaire du patrimoine culturel.