Lors de ses deux visites effectuées durant les mois de janvier et d'octobre de l'année 2014 au barrage Kef-Eddir, situé dans la commune de Damous, à 100 km à l'extrême ouest du chef-lieu, le ministre des Ressources en eau, Necib, avait déclaré que cet énorme ouvrage d'eau sera réceptionné à la fin de l'année écoulée. L'inauguration a été reportée au début de l'année en cours mais par la suite, un haut responsable de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) nous a affirmé que l'infrastructure sera réceptionnée partiellement en juin prochain. Ce report est motivé par le fait que de nombreux habitants des douars relevant des wilayas de Aïn-Defla et de Chlef localisés dans la zone de sécurité du barrage Kef-Eddir n'ont pas été déplacés à temps, a indiqué la même source. Sur le même registre, des plateformes destinées à la réalisation des logements ruraux ont été récemment achevées par l'entreprise GESI dans les territoires des deux wilayas citées dans le but de recaser les habitants des douars jouxtant le barrage Kef-Eddir, avant de procéder aux transferts des eaux vers les deux régions, a indiqué la même source. Cependant, 50 logements ont été déjà réalisés au profit des citoyens de la commune de Damous (Tipasa) dont les maisons sont greffées aux alentours du barrage par l'entreprise Cosider chargée de sa construction, au niveau de la zone secondaire d'agglomération de Hamidia relevant de la même localité (Damous). En effet, ce grand barrage doté d'une capacité théorique de 150 millions/m3, ayant coûté à l'Etat la bagatelle de 7,52 milliards de DA devrait assurer l'approvisionnement en eau potable de la région ouest de la wilaya de Tipasa 24h/24h avec une capacité estimée à 2,68 millions/m3 par an. En revanche, les wilayas de Chlef et de Aïn Defla à vocation agricole par excellence qui se taillent la part du lion bénéficieront, quant à elles, respectivement d' un volume de 35,26 et de 10,77 millions/m3 par année pour alimenter en eau potable les communes situées au nord des deux régions et également à l'irrigation du périmètre agricole du bassin du moyen Cheliff et de la Dahra, état des lieux qui a suscité la colère des exploitants agricoles de la daïra de Damous (Tipasa), spécialisés dans la culture sous serres estimée à plus de 20 000 unités implantées à perte de vue le long des oueds de Damous, Harbil, Sebt et Boumyzel. Ces oueds n'ont pas bénéficié de cette aubaine (irrigation) indiquent nos sources. Notons par ailleurs que le barrage de Kef-Eddir, pourvu d'une capacité de stockage estimée à 125 millions/m3 réalisés sur un bassin versant de 490 km2 a été confié, au départ, à la société italienne Pizzaroti-Todini durant l'année 2008, laquelle s'est désistée pour une histoire de délai de réalisation.