Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, s'est réuni, hier à Alger, avec le ministre angolais du Pétrole, Jose Maria Bothelo de Vasconcelos, et l'ambassadeur du Nigeria en Algérie, Haruna Ginsau, pour l'évaluation de la situation du marché pétrolier marqué par la forte chute des prix du brut. Cette rencontre «entre dans le cadre de l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui consiste à renforcer le dialogue et la concertation entre tous les pays exportateurs de pétrole membres ou non membres de l'Opep», a déclaré M. Yousfi à la presse à l'issue de cette réunion tenue à huis clos au siège du ministère de l'Energie. Il s'agit, a-t-il poursuivi, «d'échanger les analyses sur le marché pétrolier à court et moyen termes, de voir quels sont les impacts (de la baisse des cours du pétrole) sur les économies de nos pays et de voir également les possibilités de renforcer la cohésion entre tous les pays exportateurs en vue de trouver une solution commune à cette situation». Questionné par l'APS sur les résultats de la démarche consensuelle initiée par le président Bouteflika, qui a dépêché depuis février plusieurs ministres portant des message aux pays producteurs de pétrole pour rétablir l'équilibre du marché pétrolier. M. Yousfi a indiqué que «les consultations continuent», ajoutant que l'Algérie «va renforcer davantage ce dialogue et cette concertation». Dans ce sens, il a tenu à souligner que le marché pétrolier traverse une «situation délicate» et que le déséquilibre de ce marché a provoqué «une chute drastique des prix qui a eu des répercussions et des impacts extrêmement négatifs sur les économies de tous les pays exportateurs, qu'ils soient membres ou non membres de l'Opep». Pour sa part, le ministre angolais du Pétrole a mis l'accent sur l'importance de cette consultation pour les pays africains producteurs de pétrole. Selon lui, cette rencontre à Alger a pour objectif «d'échanger les points de vue et les réflexions sur la situation qui prévaut sur le marché pétrolier international». L'ambassadeur nigérian a, quant à lui, salué l'initiative du président Bouteflika qui vise aussi «à réunir les pays africains producteurs de pétrole dans le but de discuter de la situation de l'industrie pétrolière mondiale». Dans le cadre de la démarche consensuelle initiée par l'Algérie sur la conjoncture pétrolière actuelle, les messages du président Bouteflika ont été transmis, jusqu'à maintenant, à l'Arabie saoudite, au Sultanat d'Oman, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Mexique, la Russie, la Colombie ainsi qu'aux pays membres de l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA) qui sont le Nigeria, le Gabon, l'Angola, le Congo et la Guinée-équatoriale. La visite effectuée à Alger par le ministre norvégien des Affaires étrangères, Borge Brende, dont le pays est parmi les plus gros pays producteurs de pétrole, se classant 14e producteur mondial de brut et 7e exportateur mondial, a aussi été l'occasion de discuter du marché mondial du pétrole. Le chef de la diplomatie norvégienne avait déclaré que la question de la baisse du prix du pétrole a été parmi les questions évoquées lors de l'entretien tenu avec le président Bouteflika. Une rencontre a aussi regroupé M. Brende avec M. Yousfi au cours de laquelle ils ont discuté, entre autres, de la situation sur les marchés internationaux du pétrole et de la baisse des cours du brut.