L'éclipse solaire est une "opportunité unique" pour étudier l'impact de l'absence du soleil sur les réseaux de distribution d'électricité, indique vendredi le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) dans un communiqué. "L'éclipse solaire constitue une opportunité unique pour les chercheurs d'étudier l'impact de l'absence du soleil sur les réseaux de distribution d'électricité notamment dans les pays où la production d'électricité par voie solaire photovoltaïque est importante", précise la même source. Le centre a cité l'exemple de certains scientifiques européens qui estiment que l'éclipse solaire ne causerait qu'une "perturbation minime" sur les réseaux de distribution d'électricité. Il a relevé qu'en Angleterre, qui va rencontrer une éclipse partielle de 85%, il est prévu que plus de la moitie des 5,5 Gigawatts de la capacité installée en énergie solaire photovoltaïque "serait perdue durant la période de l'éclipse mais sans pour autant causer un blackout". "Etant donné que l'éclipse ne va pas se produire durant les heures de pointe, cet événement pourrait passer sans sentir de différence quant à son impact sur le réseau", estime le CDER, affirmant que l'impact de l'éclipse solaire sur le réseau électrique "est pris très au sérieux dans les pays européens et des mesures ont été prises pour palier à tout disfonctionnement puisque le temps, la localisation et la durée de l'éclipse sont connus à l'avance". Le CDER note qu'en Italie, où le taux de pénétration de l'énergie solaire photovoltaïque connecté au réseau est le plus élevée au monde, l'opérateur du réseau de distribution Terna va mettre à l'arrêt les centrales photovoltaïque ayant une capacité supérieure à 100 kilowatts pendant 24 heures pour éviter tout problème sur le réseau. Pour ce qui est de l'Algérie, touchée vendredi matin par une éclipse solaire partielle, son réseau électrique "est loin d'être affecté par ce phénomène puisque le taux de pénétration de l'énergie solaire est très négligeable et la seule centrale solaire photovoltaïque connecté au réseau est celle de Ghardaïa avec une puissance de 1,1 mégawatts", explique le centre. "Il reste un sujet intéressant pour les chercheurs du CDER, qui vont examiner ces perturbations, même si elles seront très minimes", affirme le communiqué. Pour rappel, une éclipse se produit lorsque la lune s'interpose entre la terre et le soleil de manière à cacher une partie (éclipse partielle) ou la totalité du disque solaire (éclipse totale).