La Lazio peut chiper la précieuse deuxième place à l'AS Rome si elle bat Vérone sur sa lancée, et que son ennemi intime confirme son effondrement à Cesena, dimanche pour la 28e journée du Championnat d'Italie. Le vol de l'aigle Les deux emblèmes des deux rivales de la Capitale, l'aigle laziale et la louve romaine, suivent des destins croisés, avec à l'horizon le derby de l'avant-dernière journée qui pourrait valoir le précieux ticket pour la Ligue des champions. L'aigle s'est envolé, grâce à cinq victoires de rang, en concédant un seul but, et n'est plus qu'à un point de la Roma. La Lazio s'appuie un collectif parfaitement au point et compte dans ses rangs un joueur dans une forme stratosphérique, le Brésilien Felipe Anderson, capable en ce moment de gagner un match tout seul. Attention tout de même au Hellas Vérone, qui vient de battre Naples, autre candidat à la deuxième place, grâce à un doublé de Luca "Peter Pan" Toni, 37 ans, toujours dans la course de classement des buteurs (3e avec 13 buts). La peur de la Louve Au ras du sol, la louve se terre. Elle est entrée dans la crise noire après l'élimination douloureuse en Europa League contre la Fiorentina (3-0). Après sa longue série de nuls, huit en neuf matches, elle vient de perdre deux fois d'affilée. Contrairement à la Lazio son jeu collectif s'est évaporé, et aucun de ses leaders ne parvient à la sortir du roncier. Contre la "Viola", elle a concédé en vingt minutes trois buts horribles, qui trahissent la perte totale de confiance de ses joueurs: un penalty stupide, un grosse boulette du gardien et un but de la tête avec cinq défenseurs immobiles face au seul sauteur florentin! Le public a durement contesté son équipe, son entraîneur Rudi Garcia, adulé la saison dernière, a été dégradé à nouveau au rang de "Sergent Garcia" et ne trouve pas de solution. Et Cesena n'a rien d'un sparring-partner commode prêt à relancer les "giallorossi". Avant-dernier, le promu est invaincu depuis trois matches, a tenu en échec la Juventus et l'Inter, et son buteur français Grégoire Defrel le tire vers le haut. La meute des poursuivants La Juventus vole tranquillement vers son quatrième titre consécutif. Avec 14 points d'avance sur la Roma, elle peut d'ores et déjà songer à son quart de finale de Ligue des champions, et au sort clément, la presse italienne parlant du "Grand Prix de Monaco" décroché par la Juve au tirage au sort. La lutte se réduit aux deuxième et troisième places, qualificative pour la C1, la première directement. Naples, irrégulier, reçoit l'Atalanta Bergame, premier non-relégable, et espère un nouveau faux-pas de la Roma pour remonter une partie de ses quatre points de retard. La Fiorentina, une longueur derrière Naples, se rend chez l'Udinese, mais l'équipe de Vincenzo Montella a pleinement confiance en ses moyens: à part un crash à la Lazio (4-0), elle a donné la leçon en trois semaines à la Juve, l'Inter, l'AC Milan et la Roma! Enfin la Sampdoria Gênes, à égalité avec la "Viola", reçoit l'Inter en crise pour continuer à rêver à la Ligue des champions.