Les Etats-Unis et le Koweït ont promis de donner près d'un milliard de dollars (930 millions d'euros) pour aider à surmonter la crise humanitaire que traverse la Syrie, lors d'un sommet international organisé dans l'émirat par les Nations unies. L'Onu a indiqué que l'aide était devenue indispensable pour aider un total de 18 millions de personnes, en Syrie et en Irak. «Je suis heureux d'annoncer la promesse de l'Etat du Koweït de verser 500 millions de dollars, en provenance du gouvernement et du secteur privé, pour soutenir les efforts humanitaires en direction du peuple syrien», a dit l'émir du Koweït, le cheikh Sabah al Ahmed al Sabah, dans une allocution retransmise par la télévision d'Etat. Par la voix de leur ambassadrice aux Nations unies, Samantha Power, les Etats-Unis ont de leur côté promis 507 millions de dollars. Les Emirats arabes unis ont annoncé qu'ils apporteraient 100 millions de dollars et l'Arabie saoudite 60 millions de dollars. Quelque 200 000 personnes ont trouvé la mort depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011 et près de la moitié de la population a été déplacée. En l'espace d'à peine dix mois, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire a augmenté de 2,9 millions. Près de 80 gouvernements et des dizaines d'organisations humanitaires sont présentes au sommet. Ils espèrent pouvoir réunir 8,4 milliards de dollars. C'est la terre de ses ancêtres :Obama bientôt au Kenya Le voyage du président américain, prévu en juillet, a longtemps été bloqué par les poursuites internationales dont faisait l'objet son homologue kenyan Uhuru Kenyatta. Barack Obama n'est plus allé au Kenya, où son père est né, depuis 2006. A l'époque, il était un simple sénateur de l'Illinois au Sénat des Etats-Unis. Etoile montante du parti démocrate, il n'était même pas encore candidat aux primaires. En 2008, le Kenya, où vit encore une partie de la famille de son père, avait fêté son accession à la Maison-Blanche. Rebelote en 2012. Pourtant, depuis son entrée en fonctions en janvier 2009, Barack Obama ne s'est donc plus rendu dans le pays dans son costume de président des Etats-Unis. Et ce malgré trois visites en Afrique sub-saharienne pendant lesquelles il a affirmé que ses «liens personnels avec le peuple kényan resteront forts». Les raisons de cet évitement ? A l'époque, Uhuru Kenyatta, le président kenyan été poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans les violences post-électorales avec environ 1000 morts qui ont marqué son élection en 2007, était un paria. Mais en décembre dernier, la CPI a finalement renoncé à mener son enquête. Même si cet abandon est le résultat non pas d'un manque de preuves mais d'une succession de menaces et d'intimidation, Uhuru Kenyatta est redevenu fréquentable et ce d'autant plus que son pays est aussi victime du terrorisme islamiste.
Visite à la famille? Cela a donc permis, entre autre, l'organisation d'une visite officielle de Barack Obama sur la terre de ses ancêtres en juillet prochain. Le prétexte : le «Sommet mondial de l'entrepreneuriat». Selon la Maison-Blanche, ce colloque rassemblera notamment plus de 1000 créateurs d'entreprises venus d'Afrique et d'ailleurs afin de mettre l'accent sur l'innovation sur le continent. Interrogée sur la place qu'occuperait la question des droits de l'homme, l'exécutif américain assure que ce déplacement sera «une nouvelle occasion de dialogue avec le gouvernement et la société civile» sur le sujet. La présidence kenyane met quant à elle bien évidemment l'accent sur la série d'entretiens qu'auront les deux dirigeants. Barack Obama profitera-t-il de ce voyage pour rencontrer les autres Obama restés au Kenya? Pour l'instant, la Maison-Blanche n'exclut rien.