Le pôle pénal spécialisé du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) a reporté hier, au 29 avril, l'affaire de la Compagnie nationale de navigation (Cnan) et ses annexes qui implique l'ex-directeur général du groupe, B. Ali, et 20 cadres poursuivis depuis 2002 pour plusieurs chefs d'accusation, notamment pour corruption, a constaté l'APS. L'affaire a été reportée pour plusieurs raisons, dont la non-comparution des accusés en liberté (placés sous contrôle judiciaire) et l'absence de certains témoins. Un avocat a également requis un délai pour examen du dossier. Selon l'arrêt de renvoi, les prévenus doivent répondre de plusieurs chefs d'accusation, à savoir «dilapidation de deniers publics, violation de la réglementation relative aux mouvements de capitaux de et vers l'étranger et passation illégale de marchés». Le principal accusé dans cette affaire, l'ex-directeur général de Cnan Group (actuellement en détention préventive), accusé de plusieurs dépassements alors qu'il était en poste, dont celui «d'avoir bradé 10 navires appartenant à la flotte de la compagnie et à sa richesse accumulée durant plus de 40 ans et ce, dans le cadre d'une privatisation», selon le document. Une enquête sur ces dépassements a été menée par les services de sécurité et les services de l'Inspection générale des finances (IGF) dans le cadre de laquelle 78 cadres ont été interrogés, ajoute la même source. L'enquête a également porté sur les réparations des navires et autres rénovations réalisées à l'étranger. Les contrats conclus par la Cnan avec des compagnies étrangères et le fret des navires algériens au profit de ces dernières étaient au centre de l'enquête qui a concerné aussi les filiales du groupe.