Les 167 stations d'épuration d'eau (STEP) réparties à travers le territoire national traitent annuellement un volume de 320 millions m3 d'eaux usées sur 1200 millions m3 rejetés, a indiqué hier à Alger Salah Lahlah, responsable de l'Office national d'assainissement (ONA). «A la fin de l'année 2015, il est prévu la réalisation d'une vingtaine de nouvelles STEP», a ajouté Lahlah lors d'une visite des réseaux d'assainissement de la ville d'Alger, organisée au profit de la presse nationale. Sur le site du nouveau collecteur d'oued Mkessel à Bab El Oued, il a souligné que les projets de réalisation inscrits par l'Etat dans le domaine de l'assainissement porteront le nombre de STEP à 300 stations qui seront opérationnelles en 2025. La wilaya d'Alger dispose déjà de quatre stations en fonction à Baraki, Beni Messous, Reghaïa et Staouéli avec un réseau d'assainissement s'étendant sur 3200 km. Le réseau d'assainissement national s'étend, quant à lui, sur un linéaire de 48 000 km, alors que le taux de raccordement à l'égout a atteint un taux national global de 89%. Il est de presque 100% dans les grandes villes, selon Lahlah. Sur 167 STEP existantes, l'ONA assure la gestion de 118 d'entre elles et les eaux épurées de 18 stations sont réutilisées à raison de 1,8 million m3 par mois pour irriguer une superficie agricole totale de 11 000 hectares. Placée sous le thème «à la découverte du monde caché de l'assainissement», la visite vise à faire connaître l'ONA et le métier de l'assainissement sur le territoire national, selon un document de l'ONA. Cette campagne initiée depuis 2014 cible les établissements scolaires, les associations de protection de l'environnement et le grand public avec pour slogan «Ne prenez pas vos égouts pour une poubelle», afin que les déchets n'y soient pas jetés et éviter ainsi que les égouts ne soient colmatés. Pour visiter le collecteur d'Oued Mkessel à Bab El Oued, il faut effectuer une descente sur des échelles à une profondeur d'une cinquantaine de mètres et découvrir les égouts d'Alger où coule un flot d'eau noirâtre. Le collecteur sert aussi bien à récupérer les eaux pluviales que les eaux usées. Des équipements spéciaux ont été nécessaires lors de cette visite : des combinaisons, des bottes, des gants des casques, des détecteurs de gaz et des dispositifs d'éclairage ont été distribués sur place pour les visiteurs. Les eaux usées sont récupérées par les quatre stations établies à Alger, dont celle de Baraki, l'un de points de cette visite et dont la deuxième tranche sera réceptionnée en juin 2015 pour traiter les 300 000 m3 rejetées quotidiennement par les habitants des 26 communes du centre de la capitale. Ainsi, toutes les eaux usées de ces communes seront épurées, selon le chef de projet de la STEP de Baraki, Hakim Allioua.