La troisième réunion du Groupe international de contact sur la Libye s'est tenue mercredi à Niamey, sous la co-présidence de la ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l'extérieur et du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine. L'ensemble des pays voisins de la Libye (Algérie, Niger, Tunisie, Egypte, Soudan et Tchad) ont participé à la réunion, ainsi que la Libye, les pays membres permanents du Conseil de sécurité et l'Espagne, l'Allemagne, l'Afrique du Sud, l'Angola et le Zimbabwe, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine, la Ligue arabe, l'OCI et l'Union européenne. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, a conduit la délégation algérienne. A l'issue de la réunion, les participants ont adopté un communiqué dans lequel ils ont exprimé une "forte inquiétude" face à la crise en Libye, marquée notamment par une escalade sur le terrain, entraînant des pertes humaines, des déplacements importants de personnes, et une destruction des potentialités et infrastructures du pays, ainsi que des conséquences négatives sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et sur la région de la Méditerranée. Ils ont souligné notamment que la poursuite de la détérioration de la situation en Libye et la persistance de la crise conduisent à l'aggravation du terrorisme et à la multiplication de ses menaces sur la Libye, son voisinage et à l'accentuation de la crise humanitaire. Les participants à la réunion ont mis l'accent sur la "nécessité d'aller au plus vite à une solution politique de la crise libyenne à travers un dialogue inclusif, une solution qui garantit l'unité nationale, l'intégrité territoriale de la Libye et la cohésion de son peuple, et permet la lutte contre le terrorisme", tout en condamnant les actes terroristes commis contre les populations civiles particulièrement celui qui a ciblé le musée du Bardo en Tunisie. Ils ont lancé à cette occasion, un appel aux parties libyennes à poursuivre leur participation au dialogue et à prendre des mesures audacieuses en vue de parvenir à une issue pacifique et négociée à la crise qui secoue le pays et au "rejet" de la solution militaire à la crise en Libye. Le Groupe international de contact sur la Libye a appelé également les partis libyennes pour une "cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités et le commencement du retrait de forces et pour la promotion et le respect des droits de l'homme". Le groupe a aussi souligné "le rôle pivot des pays voisins dans les efforts internationaux pour le règlement pacifique de la crise en raison de leur connaissance intime" de la situation et des acteurs libyens, et apporté son "appui" aux efforts des Nations unies conduits par le représentant spécial du SG de l'ONU pour la Libye, Bernardino Léon. Les parties prenantes à la réunion ont, en outre, exprimé leur "appréciation" des efforts de l'Algérie visant à aider les parties libyennes en vue d'une solution politique et pour une réconciliation nationale, notant qu'à ce titre, les conclusions de la réunion d'Alger qui a regroupé les leaders de partie politiques et les activistes politiques les 10 et 11 mars 2015, ont été "particulièrement saluées". Les participants ont rappelé également le rôle central que doit assurer le Groupe international de contact sur la Libye en vue d'un engagement international coordonné pour la recherche d'une solution durable à la crise libyenne.