Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf a fait savoir jeudi à Alger que son département ministériel avait mis au point un programme de dépistage néonatal de la phénylcétonurie. Le ministère de la santé a mis au point avec le concours de l'organisation des nations unies pour l'enfance (Unicef) un programme de dépistage précoce de la phénylcétonurie" a affirmé le ministre qui répondait à la préoccupation d'un député dans le cadre d'une séance de l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales. La phénylcétonurie est une affection génétique qui empêche les enfants qui en sont atteints de métaboliser une substance naturellement présente dans l'alimentation, la phénylalanine. A la naissance, les malades ont un excès de phénylalanine dans le sang (hyperphénylalaninémie) qui peut être reconnu sur une analyse en laboratoire. Le terme "phénylcétonurie" renvoi à la présence de substances particulières, les phénylcétones, dans les urines des malades qui ne sont pas traités. A défaut de dépistage et de traitement précoces, la maladie entraînerait une accumulation de phénylalanine dans l'organisme, particulièrement toxique pour le cerveau en développement de l'enfant. M. Boudiaf a précisé qu'une étape pilote de la mise en ouvre du programme de dépistage néonatal a été lancée début 2014 dans la perspective d'un plan durable de dépistage et de prise en charge de la pathologie. La politique sanitaire du pays repose sur la prévention, a tenu à rappeler M. Boudiaf. Concernant le lait infantile sans phénylalanine, un complément alimentaire pour les enfants présentant une phénylcétonurie, M. Boudiaf a indiqué que son département avait inscrit, en décembre 2012, ce produit sur la liste des médicaments. Il est destiné à trois catégories d'âge, (1er, 2eme et 3eme âge). A partir de 2013, a poursuivi M. Boudiaf, le ministère de la santé a inscrit cet aliment parmi les produits pharmaceutiques pris en charge par l'Etat dans le cadre d'un arrêté ministériel définissant la liste des maladies rares. Les services du ministère de la santé ont établi en coordination avec l'association des parents de malades, un fichier identifiant ces derniers. une structure publique de santé de proximité est désignée dans chaque wilaya pour distribuer, gratuitement, le lait importé par la pharmacie centrale des hôpitaux, a encore expliqué M. Boudiaf.