Les étudiants de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger (Esba), en grève depuis le 15 mars dernier, «reprendront les cours dimanche» après l'«engagement» du ministère de la Culture de satisfaire «une partie de leurs revendications», selon la chargée de presse du ministère de la Culture. L'accord prévoit la désignation d'un nouveau directeur à la tête de l'Ecole, le règlement de la question de la restauration des étudiants internes et l'envoi d'une équipe chargée de l'audit interne, a précisé Djahida Mihoubi. Un enseignant à l'Esba, Mustapha Bouamama, docteur praticien, théoricien en histoire de l'art, qui a occupé plusieurs postes au sein de l'école comme professeur de méthodologie et esthétique entre autres, a été installé dans ses nouvelles fonctions de directeur de cet établissement mercredi dernier, précisément le jour où un groupe d'étudiants avait entamé une grève de la faim. Ces derniers affirment de leur côté avoir «suspendu la grève de la faim». Cet accord intervient quelques jours après la reprise de la grève, suspendue pendant une dizaine de jours par les étudiants dans l'attente de la désignation d'un nouveau directeur. Selon l'une des porte-parole des grévistes, Meriem Derridj, les étudiants de l'Esba «n'ont pas (pour l'heure) décidé s'ils reprenaient ou non les cours dimanche». Outre ces revendications, les étudiants des Beaux-Arts réclament la réforme du programme des études qui n'a pas été revu depuis une trentaine d'année et la revalorisation du diplôme, délivré actuellement par la seule direction de l'Esba à l'exclusion du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, autre tutelle de l'école, l'amélioration des conditions de travail au sein de l'école qui doit être alignée au niveau des autres écoles de même standing de par le monde, avec tout ce qui les distingue de modernité dans les techniques de travail.