Près de 2,5 millions retraités ont bénéficié, à compter d'hier, d'une augmentation de 5% de leur pension. Cette décision a été prise par le gouvernement en vue d'améliorer leur pouvoir d'achat menacé par le fléau de l'inflation en constante augmentation. Le coût global de cette revalorisation des pensions est estimé de 30 milliards de DA chaque année, comme l'a annoncé, mercredi soir, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, à l'émission Hiwar Essâa de l'ENTV, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des travailleurs qui coïncide avec le 1er mai de chaque année. Tout en annonçant que la mise en application effective de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail 11-90 interviendra au mois d'août, El Ghazi a tenu à féliciter la catégorie des retraités pour cette revalorisation qui leur permettra d'améliorer leurs conditions de vie. «En 2013, l'augmentation était de 11%. L'année dernière, il était question d'une revalorisation des pensions à hauteur de 12% contre 5% pour cette année et qui prendra effet à partir du 1er mai 2015», s'est-il félicité. Sur un autre volet, le ministre du Travail est revenu longuement sur la décision portant abrogation de l'article 87 bis du code du travail qui a fait l'objet d'un consensus entre le gouvernement, le patronat et l'UGTA, lors de la tripartite de septembre. A ce sujet, il a assuré que sa mise en œuvre a été déjà faite et que le gouvernement ne fera pas marche arrière dans sa prise de décision quant à cette question. «L'application effective de cette abrogation se fera au mois d'août, avec un effet rétroactif à partir du mois de janvier 2015», a-t-il insisté. L'invité de notre consœur Wahiba Ammari a précisé que cette mesure profite essentiellement aux travailleurs qui perçoivent un salaire inférieur à 18 000 DA. «Plus de 1,4 million de travailleurs de la Fonction publique et près de 2 millions de salariés du secteur économique bénéficieront de cette mesure». Il imputera le retard dans la mise en œuvre de la décision à des «facteurs d'ordre technique». «Aucun salarié ne percevra désormais une rémunération inférieure au Salaire national minimum garanti (SNMG) arrêté actuellement à 18 000 DA. D'ailleurs, des mesures dissuasives seront menées à l'encontre des entreprises qui ne respectent pas cette loi, que ce soit dans le secteur public ou privé», a-t-il noté, avant d'ajouter : «Je tiens à rassurer la section travailleuse, notamment la plus défavorisée, qu'elle bénéficiera d'augmentations graduelles de son salaire de base». Des augmentations considérables ont eu lieu ces dernières années, sachant que le SNMG est passé de 6000 DA en 1998 à 18 000 DA en 2012. Le taux de chômage estimé à 10,06% Par ailleurs, Mohamed El Ghazi est revenu sur l'état des lieux du secteur de l'emploi en Algérie et au cours duquel il a rendu un bilan beaucoup plus chiffré qu'explicite. «Les résultats des dispositifs d'aide et de soutien à l'emploi des jeunes (Cnac, Ansej, Anem) sont très satisfaisants, sachant qu'ils ont absorbé le phénomène du chômage dans notre pays». Le taux du chômage est de 10,06% du mois de septembre 2014 à ce jour. Nous sommes dans les normes internationales». 450 000 PME seront réalisées et ce, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019 dont 75% seront financées par les banques. «4500 PME ont été déjà créées et nous avons prévu d'accompagner les jeunes promoteurs qui bénéficieront de leurs projets afin de pouvoir contribuer à la richesse et la diversification de l'économie nationale», a-t-il conclu.