Parkings à 40 DA, cabines de changement, toilettes et douches, tables et parasols à titre gracieux, disponibilité du réseau internet wifi dont le débit peut atteindre 400 méga/octets dans 16 plages les plus fréquentées de la wilaya. Ce sont là quelques-unes d'un ensemble de mesures mises en application par la wilaya d'Alger que le wali Abdelkader Zoukh a annoncées jeudi lors de sa visite consacrée aux dernières retouches des préparatifs de la saison estivale dont l'ouverture est prévue le 1er juin. Il s'agit aussi, faut-il le rappeler, d'une proposition de l'APW, l'une des meilleures assemblées que la wilaya d'Alger a connues. Une grande cohésion existe en fait entre l'administration et les élus, cohésion qui s'est illustrée par de nombreuses actions à inscrire à l'actif des uns et des autres. Pour cette année, les services de la wilaya ont autorisé au public 71 plages, soit une de moins qu'en 2014, en l'occurrence Palm Beach, actuellement en travaux de réhabilitation. Toutefois les préparatifs ont été, selon le wali, concentrés sur les 16 plages les plus fréquentées du front de mer de l'ouest, du centre et de l'est où 12 entreprises de wilaya ont été mobilisées en fonction de la compétence de chacune d'elles. Les actions prioritaires concernent les accès et routes menant vers les plages à la charge de l'Epic Asrout, l'éclairage des plages la nuit par l'Erma, l'organisation et la gestion des parkings assurées exclusivement par l'Egctu. L'agence de promotion et de protection du littoral est chargée quant à elle de l'installation des panneaux de sensibilisation et d'orientation en coordination avec les services de la Protection civile appelée pour sa part à mobiliser 650 agents dès le 1er juin, bien qu'exceptionnellement, cette institution a pris les devants pour en placer un certain nombre depuis le début du mois en cours. Netcom, Extranet, Hurbal et Edeval sont en pleine opération de nettoyage des plages, enlèvement des déchets et aménagement des espaces verts. Au volet culturel, l'établissement Arts et culture prévoit un programme spécial enfants durant la journée et un autre nocturne dédié aux familles. Pour les internautes, ils trouveront leur bonheur à travers le réseau appelé «Wilaya d'Alger» moyennant une carte d'accès remise sur présentation d'une pièce d'identité. Parallèlement, la wilaya d'Alger est en cours de réception d'autres projets comme l'extension de la promenade des Sablettes sur une longueur de 3km, une partie de l'oued El Harrach au niveau de Bentalha et 6 forêts urbaines pour les familles ayant une préférence pour ce genre de loisir. Au plan sécuritaire, la GN et la DGSN ont chacune son plan Delphine et Azur pour assurer respectivement la sécurité de 41 et 30 plages. L'ère de l'organisation a sonné Un fait nouveau marquera donc cette saison, celui de voir enfin la mise en place d'une organisation tant attendue au niveau des plages. Cette organisation qui faisait tant défaut dans le passé et qui a, en l'absence d'autorité mais aussi d'une complaisance pour ne pas dire de complicité, conduit à uneanarchie dont le citoyen reste l'éternel sacrifié. Avec cette organisation qui voit du coup la réhabilitation de la garde communale à qui on a confié la mission de surveillance des plages, l'étau se resserre sur la mafia des plages qui a imposé jusque-là son diktat, même si beaucoup de familles vivaient de cette activité. Il était donc temps pour l'Etat d'affirmer son autorité d'autant que les mesures prises sont de nature à protéger le porte-monnaie des modestes estivants. A l'annonce d'exclure toute concession de plage, la réaction a été violente. Jeudi, la visite du wali a été perturbée par des jeunes au niveau des plages de Sidi Fredj-Est et El Kadous. «Nous n'avons que deux mois de travail par an, on veut nous couper notre seule source de vie», scandaient des jeunes et des pères de famille. Pour le wali, il n'est plus question de continuer comme avant. «Celui qui veut travailler, on lui donnera du travail, mais je ne permettrai jamais à quelqu'un d'imposer sa loi. Les pratiques mafieuses, c'est fini, et que chacun assume ses responsabilités en cas de dépassement envers les instructions à cet effet, car la force publique est là pour y veiller. N'ayez pas de pitié pour les récalcitrants», dira le wali aux gendarmes et aux gardes communaux dont certains tenaient des chiens en laisse. Seule la rigueur dans tout son sens juridique, affichée par le premier responsable de la wilaya, peut donner le résultat escompté, à condition bien sûr que l'affabilité largement affichée à des fins électoralistes pour certains et d'intérêts personnels pour d'autres ne prennent pas le dessus. Donnons le temps au temps. A noter enfin que 16 plages restent interdites à la baignade dont 6 pour raison de pollution à Zéralda (Champ de tir), Bologhine (Deux Chameaux, l'Olivier), La Casbah (Qaa Essour), Bordj El Bahri (Coco plage), Mohammadia (Mazella), une pour présence de rochers à fleur d'eau à Bologhine (Petit Bassin), 4 pour absence d'accès dont deux à Mohammadia (Pins Maritimes, Lido) et deux à Aïn Taya (Zerzouria et Sufren), 4 pour travaux à Staouéli (Palm Beach), Raïs Hamidou (Rascasse et Sport nautique), Bab El Oued (R'mila) et Belouizdad (Sablettes).