Malgré les énormes investissements en infrastructures hospitalières et équipements de pointe, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé,de la Population et de la Réforme hospitalière, reconnaît que la qualité des soins et une meilleure prise en charge des patients tardent à venir même si on tente de maquiller à chaque fois la réalité que vivent réellement les malades dans les centres hospitaliers. Ce qu'il renvoie à un problème de gestion et d'organisation mais aussi de mentalités, un constat fait par le premier responsable du secteur. «La loi sur la réforme de la santé qui sera présentée prochainement devant l'APN va mettre à l'avenir un terme à cette situation. Elle mettra tous les professionnels devant leurs responsabilités. Tout un chacun sera évalué en fonction de ses performances et sa rentabilité. L'Etat a assumé ses engagements à travers la réalisation de milliers de cliniques, de polycliniques, de centres de santé et autres hôpitaux de proximité, de centres hospitalo-universitaires et de centres spécialisés. C'est au tour des professionnels d'assumer leurs responsabilités. Aucune négligence ne sera tolérée à l'avenir», clame mordicus le ministre, à, l'occasion de sa visite, hier, dans la wilaya de Tlemcen. Visite au cours de laquelle il a inauguré une polyclinique dans la daïra de Fillaoucene. Une infrastructure réalisée pour un montant de 19,6 milliards de cts et faisant partie d'un programme de 19 polycliniques en voie d'achèvement. Il a également posé la première pierre du projet de réalisation du service des urgences médicales au CHU de Tlemcen et qui fait partie d'un programme de réalisation de quatre unités dont celles de Maghnia, Sebdou et Ghazaouet pour un montant global de 1 291 736 488,77 DA. Il a aussi visité le nouveau centre d'imagerie médicale doté d'un IRM de dernière génération et d'équipements ultrasophistiqués, et le nouveau service de traumatologie. A Chetouane, le ministre a inspecté le projet du Centre anti-cancer (CAC) où il s'est longuement étalé sur les raisons des retards cumulés depuis son inscription au mois de novembre 2006. «Tous les obstacles ont été levés et rien ne justifie maintenant un quelconque autre retard, d'autant qu'il a été alloué une enveloppe complémentaire de 900 millions DA pour l'achèvement des travaux et une autre de 500 millions DA pour son équipement», a-t-il répliqué. Sa réception est prévue au cours du dernier trimestre de cette année. La deuxième partie de la visite a été consacrée à une rencontre avec les cadres de son département, une inspection de la polyclinique Agadir et une visite du village «Changing diabète».