Les travailleurs du tramway d'Oran, en grève depuis le 1er mai, ont tenu hier un sit-in devant le siège de la direction des transports, après avoir tenté d'organiser une marche à partir du terminus d'Es-Sénia. Les agents en grève ont tenté d'entamer une marche avant que les forces de l'ordre ne les en empêchent. Les protestataires ont ensuite rejoint le siège de la direction des transports où ils ont tenu un sit-in et exprimé leurs revendications. Les grévistes réclament l'application des dispositions relatives à l'octroi des indemnités des heures supplémentaires, une meilleure réorganisation de la gestion et le départ de l'actuel directeur de la Setram. Ils réclament également plus de sécurité au sein des rames pour les conducteurs et les agents de contrôle, le transport du personnel en milieu de journée et l'abandon des poursuites judiciaires contre les grévistes. «Notre mouvement de grève continue jusqu'à satisfaction de toutes nos revendications. Nous avons atteint un point de non-retour et nous ne reculerons pas», indique un représentant des travailleurs de Setram, qui gère le tramway d'Oran. «Nous sommes menacés de poursuites judiciaires et de licenciement, mais personne ne veut nous écouter. Malgré cela, nous irons jusqu'au bout», a indiqué le même représentant des grévistes. La direction de la Setram avait appelé les agents en arrêt de travail à regagner leurs postes de travail lors d'une assemblée générale tenue le 12 mai en son siège à Oran, avec le secrétariat général de la section syndicale. Selon le chargé de communication de la Setram, Ryad Fehim, un service minimum est assuré par les conducteurs non grévistes. 8 à 9 rames assurent quotidiennement ce service pour une amplitude horaire de 7h jusqu'à 19h30 avec un temps d'attente de 20 minutes. 19 points de vente de billets sur 32 sont ouverts et pris en charge par des agents de vente non grévistes et certains de leurs managers. Le tribunal d'Es-Sénia a déclaré, le 4 mai, cette grève illégale, rappelle-t-on.