Alors qu'ils s'apprêtaient, hier, à battre le pavé d'Es-Sénia jusqu'à la direction des Transports, les travailleurs grévistes de la Setram ont décidé, à la toute dernière minute, d'annuler leur mouvement de protestation. La raison? Leurs représentants syndicaux ont reçu un appel téléphonique du ministère des Transports les invitant à se rendre à Alger pour débattre de leurs doléances. A l'heure où cet article est mis sous presse, les représentants syndicaux des travailleurs de la Setram étaient en route pour la capitale. Pour rappel, un total de 700 travailleurs de la Setram ont marché, avant hier, à Oran, de Sidi Maarouf où se trouve le siège de leur direction jusqu'à la place du 1er Novembre (centre-ville), encadrés par un dispositif policier qui s'est fait très discret. Les travailleurs de la Setram (agents de sécurité, conducteurs, contrôleurs, vendeurs de tickets, etc.) entament, aujourd'hui, leur 10ème jour de grève, réduisant ainsi le trafic du tramway d'Oran à un service minimum, avec une rotation toutes les 25 minutes. Par ce mouvement de grève, ils dénoncent les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent leur fonction et le refus de leur direction de prendre en considération leurs revendications, notamment le versement des heures supplémentaires. La direction de la Setram, quant à elle, a jugé la grève illégale car les grévistes n'ont pas, au préalable, déposé un préavis de grève. Face à cet état de fait, la seule issue qui s'est présentée aux grévistes pour se faire entendre était de battre le pavé. Force est de constater que leur démarche a porté ses fruits étant donné que le lendemain de leur manifestation, ils ont été contacté par le ministère des Transports. Affaire à suivre donc.