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Sidi Bixente, le «wali» aux pouvoirs miraculeux
Il est l'unique marabout chrétien du monde arabo-musulman
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 05 - 2009

Il existe à Sidi Bel Abbès un marabout d'origine espagnole que les gens de la ville appellent Sidi Bichenti et dont certains, rares il est vrai, continuent encore à visiter sa «qouba» afin de solliciter sa baraka. De son vrai nom Bixente (ou Vicente), Sidi Bichenti est le seul marabout chrétien de tout l'Orient.
Outre ses nombreux lieux de culte musulmans, Sidi Bel Abbès est aussi connu pour ses deux cimetières chrétien et israélite et, évidemment, le tombeau de ce saint homme qui, selon la tradition espagnole, a fui l'Inquisition et la terreur religieuse imposée par Isabelle et Ferdinand à la population multiconfessionnelle de l'Andalousie.
Le saint homme, dit-on encore, avait des pouvoirs extraordinaires pour guérir les femmes de la stérilité et les maladies rares, obtenant en retour le droit pour sa communauté de s'installer dans le centre du village de Sidi Bel Abbès et d'y construire une chapelle.
Après la mort du saint Bixente, toutes les communautés chrétiennes qui vivaient en harmonie au Maghreb central ont décidé de lui édifier un tombeau qui sera, depuis, visité par tous les gens de Sidi Bel Abbès et ses environs.
On y a mis la statue de la Vierge Marie, et on y brûlait des cierges, selon la tradition chrétienne. Mais on venait aussi à cette «qouba» du «wali Bichenti» qui, pensait-on, avait le pouvoir d'exorciser les djinns, rendre la fertilité aux femmes et aider les collégiens à réussir leur examen de 6e année. Cette croyance était encore vivace durant les années 1960-1970.
Non loin du cimetière chrétien de l'ancien quartier de la communauté espagnole, il y a encore des anciens qui disent que «Sidi Bichenti» était un homme de savoir et de religion, et grâce à lui plusieurs femmes sont tombées enceintes après qu'elles eurent sollicité sa baraka.
Tous les enfants qui croyaient à ses pouvoirs, à cette époque-là, lui rendaient visite en allumant une bougie et en souhaitant de réussir l'examen de 6e année.
Mohamed, un bijoutier qui habite la région où Sidi Bichenti est enterré, se rappelle ces moments presque magiques : «On allumait une bougie dans la qouba de Sidi Bixente pour souhaiter la réussite à l'examen.
Plusieurs parmi nous réussissaient, et il y a encore de nos jours ceux qui croient que c'est le saint Bixente qui les a aidé à réussir leurs examens scolaires.»
Djamila, une jeune femme moderne, affirme ne pas croire du tout à ce wali qui, selon elle, est une sorte de leurre colonial pour dominer les Algériens.
Elle sait, cependant, que les vieilles personnes n'accepteront jamais l'idée que Sidi Bixente n'a pas de rapport avec notre religion.
«Bien au contraire, leur croyance pour les walis est vraiment plus forte que toute autre conviction.» Le tombeau de Sidi Bixente est actuellement quasiment délaissé et n'entre dans un aucun programme de protection du patrimoine colonial.


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