Le procès de 15 terroristes auteurs d'attaques contre la gare de Beni Amrane, à Boumerdès en 2008, a été ouvert hier au tribunal criminel d'Alger. Après plusieurs reports, le procès a été relancé hier en présence des principaux accusés dont deux avaient rejoint les groupes terroristes qui activaient dans la région centre. Les attaques avaient lieu en juin 2008 au niveau de la gare de Beni Amrane, faisant quatre victimes, dont deux éléments de la sûreté nationale, le directeur d'une entreprise étrangère et son chauffeur. Lors de l'ouverture de l'audience, 14 accusés étaient présents dont deux ont participé directement aux attaques de la gare. Une vingtaine de personnes ont réussi à prendre la fuite au moment où les services de la sécurité ont lancé des enquêtes pour dissoudre les cellules terroristes dormantes, à l'origine de crimes et agressions contre la population de cette région. Grâce aux opérations permanentes menées par les services de sécurité et l'ANP, plusieurs attaques terroristes ont été avortées, avons-nous appris. La mise sur écoute des numéros de téléphones portables des personnes suspectées a été la technique utilisée par les services de sécurité, ce qu'a permis en effet de mettre en échec les attaques préparées par les groupes terroristes de Beni Amrane. Lors de l'interrogatoire, l'accusé Hama Chaoui a reconnu être impliqué dans ces attaques et d'avoir approvisionné en armes et explosifs plusieurs cellules terroristes durant une année et demie. Il a avoué faire partie des terroristes ayant commis des attaques contre le poste de police de Thénia en 2008. L'accusé a également reconnu avoir été en contact avec des cellules terroristes agissant dans les régions de Zemmouri et Boumerdès, tout en ajoutant être derrière des enlèvements de personnes, dont les familles ont versé de rançons de plus de 100 millions de centimes pour leur libération. Comme il a déclaré avoir participé dans 19 affaires d'agression et attaques terroristes dans la région centre du pays, avant d'être arrêté au niveau de l'hôpital Parnet, à Alger où il devait subir une opération chirurgicale sous un faux nom. Le deuxième inculpé, Gouri Brahim, a indiqué qu'il faisait partie d'une cellule criminelle secrète au niveau de Thenia, soulignant qu'elle est sous l'aile de Daech en Algérie. Le terroriste présumé a révélé qu'il existe trois cellules criminelles au niveau de la région de Boumerdès, qui sont sous pression des opérations militaires menées par les troupes de l'ANP. A l'issue de l'audience, le procureur général a prononcé la peine de mort contre les deux terroristes. Aucune réquisition n'a été prononcée contre les 13 autres accusés. Les personnes arrêtées sont poursuivies pour atteinte à la sécurité de l'Etat, création de groupes terroristes armés et homicide volontaire avec préméditation.