Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a affirmé hier à Alger que son parti préparait de manière «sérieuse et responsable» sa participation à la conférence de l'opposition prévue le 6 juin. Un «réinvestissement» stratégique dans le sillage du projet de «renaissance» que prépare son parti. La rencontre de l'opposition sera consacrée à l'examen des «moyens susceptibles de renforcer les rangs, de consolider la solidarité dans le cadre de la prospective de l'avenir et d'assumer pleinement les responsabilités au seul service de la patrie», a indiqué le président du MSP dans une allocution lors du colloque sur le développement des structures des bureaux de wilaya du mouvement. Ayant tenté une expérience «en solo» en dehors du cadre de la CLTD, le MSP qui avait entrepris une «initiative» parallèle, s'est ensuite ravisé, sa démarche de rapprochement n'ayant pas reçu l'écho escompté, notamment de la part des partis au pouvoir comme le FLN. Sur sa coopération avec l'ex-parti unique, Mokri a précisé que ce dernier comptait un nombre important de militants nationalistes avec qui nous avons besoin de travailler pour renforcer et préserver l'unité du pays», en dépit, a-t-il dit, de l'émergence récemment de nouveaux éléments indésirables sur la scène politique. Des éléments qu'il ne détaillera pas pour autant. Mokri reste ainsi sur la même logique qui l'a animée lorsqu'il s'est, quelque peu, démarqué de la CLTD en annonçant, fin janvier, «une série de consultations avec l'opposition et le pouvoir» avant de préciser que sa démarche ne visait pas à nuire à l'opposition que le MSP a rejoint après l'expérience amère de l'Alliance présidentielle. Il veut toujours être le leader de l'opposition (CLTD) tout en escomptant encore une fois «l'avis favorable» du FLN. Dans la même optique, Mokri a appelé hier les militants du mouvement à «intensifier l'action de sensibilisation au sein de la société et à faire preuve de vigilance et de crédibilité», insistant sur «la coordination des efforts et la coopération avec tous les acteurs de l'opposition». Mokri reconnaîtra à demi-mot l'échec de son parti qui a tenté ces deux expériences «opposées» que sont son implication dans l'Alliance présidentielle et son «retour» à l'opposition. Il parle d'ailleurs d'un «projet de renaissance» que prépare son parti «pour ancrer sa présence politique et conforter sa crédibilité dans la prise de décisions, tout en assumant ses responsabilités à l'égard de la société». Enfin, Mokri a appelé tous les partis politiques à «assumer leurs responsabilités par la consolidation du militantisme et de la sensibilisation pour préserver la stabilité du pays». Il a annoncé également que son mouvement organisera les 13 et 14 juin une rencontre scientifique et économique pour examiner les modèles économiques et sociaux adoptés par plusieurs pays émergents.