Dans une déclaration à la presse, le Directeur technique national de l'athlétisme algérien s'est dit satisfait de la rentrée du champion olympique du 1500m, Taoufik Makhloufi, lors du meeting d'Eugène (USA) qui s'est déroulé samedi dernier. L'athlète algérien qui était engagé dans le 800m a, en effet, réalisé une course prometteuse et a terminé en troisième position derrière le champion du monde en titre de la distance, l'Ethiopien Mohamed Aman, et le vice-champion olympique de la distance, le Botswanais, Nijel Amos. Ce qu'il y a eu de remarquable dans la course de l'Algérien c'est sa remontée dans les derniers 100 mètres, qui laisse supposer qu'avec un peu plus d'entraînement dans les jambes, il est capable de faire mieux. Makhloufi n'en était qu'à sa course de rentrée alors qu'Aman avait déjà deux meetings dans les jambes et Amos, un. Nous partageons donc l'optimisme du DTN de l'athlétisme concerant cet athlète sur lequel la Fédération fonde tous ses espoirs pour mettre entre parenthèses les carences qu'elle traîne derrière elle. Effectivement pendant qu'il faisait part de sa satisfaction sur la performance de Makhloufi, le DTN en question lisait dans la presse les propos d'une certaine Hassiba Boulmerka, ex-championne olympique et du monde sur le 1500m, laquelle, depuis Constantine se plaignait du fait que lorsqu'elle était en compétition l'athlétisme algérien faisait valoir 30 000 licenciés alors qu'aujourd'hui, selon elle, il n'y en aurait plus que 3000. On aurait aimé que le DTN réponde à Boulmerka car dans cette déclaration elle s'attaque, certes, à la Fédération mais essentiellement à la DTN. Le nombre d'athlètes licenciés dans une discipline sportive relève du développement de celle-ci. Plus il y a de clubs, plus il y a d'athlètes et le développement au sein de la Fédération relève du domaine de la DTN. Il se trouve que celui de l'athlétisme est en poste depuis 7 ans, soit une période assez conséquente pour mener une mission de ce genre. C'est bien de parler de Makhloufi mais le plus important dans un sport c'est de voir combien il compte de pratiquants. Plus ceux-ci sont nombreux et plus les chances de former des champions sont grandes. Nous sommes tous derrière Makhloufi mais il ne doit en aucun cas servir d'arbre qui cache une forêt d'imperfections.